(Paris) Les investisseurs restaient prudents lundi sur les marchés actions, dans l’attente de chiffres sur l’inflation américaine mardi et des résultats trimestriels d’entreprises.  

Vers 11 h, Paris (+0,04 %) et Francfort (-0,00 %) étaient stables, tandis que Londres perdait 0,42 % et que Milan progressait légèrement (+0,25 %).

Après des records atteints vendredi, Wall Street a ouvert en légère baisse lundi.  

Vers 11 h, le Dow Jones Industrial Average perdait 0,28 %, le NASDAQ reculait de 0,52 % et l’indice élargi S&P 500 lâchait 0,22 %.

En Asie, les Bourses ont perdu du terrain, plombées par le secteur technologique, après l’annonce d’une amende géante infligée à Alibaba.

Après les records de la semaine dernière à Wall Street et à Francfort, ainsi que des niveaux très hauts à la Bourse de Paris, les investisseurs limitent les prises de risques en ce début de semaine.  

« Les investisseurs sont dans l’attente des chiffres de l’indice américain des prix à la consommation de demain et des ventes au détail de samedi », estime Michael Hewson, analyste en chef chez CMC Markets UK.  

Au menu de la semaine également, les premiers résultats d’entreprises, et notamment ceux des « banques américaines à la fin de la semaine » qui seront très scrutés par les investisseurs, ajoute-t-il.

Les banques américaines JPMorgan et Goldman Sachs seront les premières à publier leurs résultats trimestriels mercredi. Les analystes tablent sur une hausse d’environ 25 % des bénéfices des sociétés du S&P 500 par rapport à la même période de 2020.

« La plus grande crainte des investisseurs actuellement reste les risques d’accélération de l’inflation », estime pour sa part Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

« Les commentaires de Jérôme Powell, président de la Fed, selon lesquels l’économie américaine se trouve à un “point d’inflexion”, semblent avoir introduit un élément de prudence dans l’esprit des investisseurs », selon M. Hewson.

Une reprise économique trop fulgurante à la sortie de la crise sanitaire pourrait entraîner un emballement des prix et faire naître la crainte d’une hausse des rendements obligataires.  

Les taux obligataires à dix ans influencent ceux des crédits aux entreprises et immobiliers.

Le taux américain à dix ans se stabilisait à 1,67 % lundi.

Microsoft achète de l’IA

Le cours du géant américain de l’informatique Microsoft était stable (+0,40 % à 256,84 dollars) après l’annonce lundi de l’acquisition de Nuance Communications (+16,92 % à 53,29 dollars), spécialisé dans l’intelligence artificielle, pour un montant de 19,7 milliards de dollars.

United Airlines révise son chiffre d’affaires 

La titre United Airlines perdait 2,20 % à 56,26 dollars après la publication par la compagnie aérienne d’une prévision de chiffre d’affaires pour le premier trimestre en baisse de 66 % par rapport à la même période de 2019, avant que la pandémie ne frappe durement le trafic aérien.

Nouvelle désillusion chez Astrazeneca

Le titre Astrazeneca repassait dans le rouge (-1,00 % à 7214 pence). Le laboratoire pharmaceutique a annoncé que son traitement contre le diabète Farxiga n’était pas efficace pour traiter les patients atteints de forme grave de COVID-19, selon les premiers résultats d’essais cliniques.

Un épilogue dans l’affaire Veolia et Suez

Les actions Suez (+7,89 % à 19,90 euros) et Veolia (+9,48 % à 24,71 euros) bondissaient après l’annonce, saluée par le gouvernement français, d’un accord en vue d’un rapprochement, mettant un terme à plusieurs mois de bataille médiatique et judiciaire entre ces deux groupes français présents dans l’eau et les déchets.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Vers 11 h, le bitcoin évoluait à un niveau proche de son record (+0,54 % à 59 992 dollars environ), après avoir dépassé les 60 000 dollars dans la journée à l’approche de l’introduction boursière d’une des plus grandes plateformes de ventes de cryptomonnaies, Coinbase.

Le record du bitcoin atteint mi-mars se situe à 61 742 dollars.  

Les cours du brut repartaient à la hausse : le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 63,65 dollars à Londres, en progression de 1,08 %.  

A New York, le baril américain de WTI pour mai montait de 1,58 %, à 60,26 dollars.  

Dans le même temps, l’euro se reprenait face au dollar (+0,12 % à 1,1912 dollar)