(Londres) Le prix du bitcoin grimpait à toute allure mercredi, stimulé par l’appétit pour le risque des investisseurs et l’intérêt des géants de Wall Street qui lui permet de se rapprocher de son sommet atteint en février.

Vers 8 h 35, le bitcoin gagnait 8,7 % à 51 615 dollars, repassant au-dessus du seuil de 50 000 dollars et s’approchant de son plus haut historique (58 350 dollars), atteint quelques semaines après un investissement de 1,5 milliard de dollars par le constructeur automobile électrique Tesla.

« Aujourd’hui, l’appétit pour le risque est de retour, même si la hausse récente des taux sur le marché obligataire inquiète toujours », explique Fawad Razaqzada, analyste de ThinkMarkets.

Certains amateurs de la première cryptomonnaie estiment qu’elle pourrait devenir une forme d’or numérique, un actif déconnecté du reste du marché et protégé de l’inflation par son réseau déconnecté, mais pour l’instant, le bitcoin intéresse plutôt les investisseurs en quête de performance et qui n’ont pas peur de sa volatilité.

D’abord prisé par les investisseurs particuliers, qui achetaient des bitcoins entiers ou en fraction, le cryptoactif attire l’attention de plus en plus de géants de la finance.

Le bitcoin a ainsi profité depuis le début de la semaine d’informations de presse sur la reprise du bureau de négociation de cryptomonnaies de Goldman Sachs et d’un rapport laudatif de la banque Citi, qui y qualifie le bitcoin de « devise de choix » pour les échanges internationaux de demain, souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote.

« Il va falloir expliquer comment les législateurs à travers le monde vont accepter de faire des échanges dans une monnaie qu’ils ne contrôlent pas, et où est-ce qu’on va bien pouvoir trouver assez d’énergie pour effectuer ces échanges, tant le bitcoin consomme d’électricité », a-t-elle commenté.

Par ailleurs, le marché digérait des propos de Gary Gensler, choisi par Joe Biden pour diriger le gendarme boursier américain, la SEC.

« Le bitcoin, et les autres cryptomonnaies, ont poussé au changement », a-t-il affirmé lors d’une audition au Sénat américain mardi, avant d’ajouter : « elles ont aussi créé de nouvelles questions sur la protection des investisseurs », promettant de travailler notamment sur la régulation des plateformes d’échanges.