(New York et Toronto) La Bourse de New York a terminé en repli mardi après les gros gains de la veille, où le S&P 500 et le NASDAQ avaient affiché leur meilleure séance en plusieurs mois.

L’indice Dow Jones a perdu 0,46 % à 31 391,52 points. Le NASDAQ, qui avait bondi de plus de 3 % lundi, a abandonné 1,69 % à 13 358,79 points. Le S&P 500 a lâché 0,81 % à 3870,29 points.

À la Bourse de Toronto, l’indice composé S&P/TSX a grimpé de 121,98 points pour terminer la journée avec 18 421,60 points. Il avait gagné près de 240 points lundi.

« Plusieurs personnes se demandaient ce matin dans quelle direction le marché irait, et je crois que c’est un rappel que mars va être un mois de volatilité », a observé Greg Taylor, chef des investissements chez Purpose Investments.

Les rendements des obligations de 10 ans des États-Unis se sont stabilisés ces derniers jours, après avoir bondi à un sommet de 1,6 % pour les 52 dernières semaines. Cela a a propulsé lundi le TSX vers une de ses meilleures séances en un mois et a permis à l’indice américain de référence S&P 500 de connaître sa meilleure performance depuis juin.

« On a vraiment senti que le marché a connu un genre de choc la semaine dernière, avec l’important mouvement observé sur le marché obligataire, et pendant le week-end, les gens ont tenté de comprendre si c’était un signe précurseur de crash ou une correction. »

Le secteur des matériaux a enregistré la meilleure performance, avec un gain de 2,2 %, soutenu par la hausse des cours de l’or et du cuivre. Le groupe de la finance a pour sa part avancé de 0,8 %.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 79,20 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 78,98 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 89 cents US à 59,75 $ US le baril, tandis que celui de l’or s’est emparé de 10,60 $ US à 1733,60 $ US l’once. Le prix du cuivre a pour sa part bondi de 10,9 cents US à 4,22 $ US la livre.

« On a assisté à des prises de bénéfices après le bond de la veille, mais certaines actions sont restées dans le vert comme l’énergie ou les constructeurs automobiles », a noté Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

« Le marché a fait une pause en fait alors qu’il y avait peu de nouvelles économiques », a encore souligné l’analyste.

« Le calendrier économique était en sommeil mardi », relevaient aussi les analystes de Schwab. « Mais cela devrait se relancer mercredi avec un baromètre d’activité dans les services en février et le Livre beige de la Fed », qui donne la dernière température de l’économie américaine avant une réunion monétaire de la banque centrale dans deux semaines.

Les frayeurs autour des taux obligataires, qui avaient grimpé jusqu’à 1,60 % la semaine dernière sur des craintes d’une résurgence de l’inflation, se sont nettement apaisées. À la clôture de Wall Street, le rendement sur les bons du Trésor à 10 ans était retombé à 1,40 %.

« Tant que les taux continuent de s’assagir, le marché devrait se stabiliser », a affirmé Peter Cardillo.

L’accalmie sur le front obligataire a été aidée par les déclarations rassurantes sur la poursuite de la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque centrale américaine (Fed) par la gouverneure Lael Brainard.

Lors d’une conférence, elle a affirmé que la Fed serait patiente et qu’elle n’a pas l’intention de resserrer sa politique monétaire de sitôt, en tout cas pas avant un retour du plein emploi. Si l’inflation se manifeste, celle-ci devrait être « temporaire », a assuré la membre du Comité monétaire de la Banque centrale.

Au rang des actions du jour, l’application de visioconférence Zoom a fait du yoyo, perdant 9 % à la clôture après avoir gagné plus de 4 % dans la matinée, alors qu’elle a annoncé un chiffre d’affaires en hausse de 327 % en 2020 avec la pandémie qui a rendu nécessaires l’éducation et le travail à distance.

Parmi les laboratoires fabricants les vaccins anti-COVID-19, Moderna a perdu 6,73 % et Novavax, dont le vaccin attend une approbation en mai, selon la presse, a abandonné plus de 14 %.

Au sein des grands de la tech, Tesla a conclu en retrait de 4,45 % ; Apple et Facebook ont reculé de plus de 2 %.

Un accès de spéculation a touché l’action du prêteur immobilier en ligne Rocket Companies. Le titre a clôturé en hausse de 71 % à 41,60 dollars, une envolée rappelant celle du distributeur de jeux vidéo GameStop, dont l’action fait l’objet depuis plusieurs semaines d’un bras de fer entre de grands fonds d’investissement, misant sur son effondrement, et des investisseurs individuels sur les forums internet.