(Londres) Les cours du pétrole abordaient la semaine en hausse lundi, stimulés par une offre américaine toujours perturbée par le passage d’une vague de froid la semaine dernière et tandis que l’attente du prochain sommet de l’OPEP+ le 4 mars monte chez les investisseurs.

Le baril américain de WTI pour le mois de mars, dont c’est le dernier jour de cotation, grimpait dans le même temps de 0,69 % à 59,65 dollars.

Les cours des deux barils de référence restent proches de leurs records en plus d’un an atteints jeudi dernier, à respectivement 65,52 dollars et 62,26 dollars, des prix plus vus depuis janvier 2020.

L’État du Texas, poumon énergétique américain, a été touché la semaine dernière par une masse d’air froid venue de l’Arctique.  

Cet épisode climatique extrême, qui a fait des ravages à travers le sud et le centre des États-Unis, a entraîné l’arrêt « de 40 % de la production pétrolière du pays », selon Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank, un resserrement de l’offre qui pousse les prix à la hausse.

« Les ingénieurs sont désormais confrontés aux dommages causés par la glace sur les infrastructures, il faudra probablement un certain temps avant que la production américaine ne revienne à la normale », a estimé Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Le marché s’intéresse également de près aux signaux envoyés par les deux poids lourds de l’accord OPEP+, l’Arabie saoudite-chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)-et la Russie, deuxième producteur mondial d’or noir et principal allié du cartel.

Ces derniers se retrouvent avec les autres producteurs de l’alliance le 4 mars pour leur deuxième sommet interministériel de l’année.

« Des rumeurs de plus en plus nombreuses laissent entendre que la Russie est prête à commencer à freiner les réductions de production » de brut, a indiqué Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.