(New York) Les cours du pétrole ont terminé à leur plus haut niveau depuis début 2020 mercredi après la publication d’une nouvelle baisse des stocks de brut aux États-Unis et les conclusions d’une réunion mensuelle de l’OPEP+ sans surprise.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 1,7 %, ou 1 dollar, pour terminer à 58,46 dollars, son plus haut niveau depuis février 2020.

Le baril américain de WTI pour le mois de mars s’est aussi apprécié de 1,7 % ou 93 cents, à 55,69 dollars, clôturant à son plus haut depuis janvier 2020.

« Les prix du pétrole ne montrent aucun signe de faiblesse, et une baisse des stocks […] dans les données hebdomadaires de l’EIA leur a donné un coup de fouet », a commenté Chris Beauchamp, analyste d’IG.

Les réserves de pétrole brut aux États-Unis ont reculé la semaine dernière de 1 million de barils, selon un rapport de l’Agence américaine d’Information sur l’Énergie (EIA) diffusé mercredi, après avoir déjà chuté de 9,9 millions la semaine précédente.

Cette baisse est toutefois moins marquée que prévu.

Le marché pétrolier bénéficie également du « déploiement progressif des vaccins dans le monde […], un facteur positif pour le reste de l’année, qui stimulera l’économie mondiale et la demande de pétrole » selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dont les membres et alliés via l’accord OPEP+ se sont réunis par visioconférence mercredi.

Les 23 membres de l’alliance se réunissent chaque mois pour suivre au plus près les évolutions du marché du brut et l’impact sur celui-ci des coupes drastiques de production qu’ils s’imposent, à l’occasion d’un Comité de suivi de l’accord en vigueur de réduction de la production du groupe (JMMC).

Un communiqué publié par l’institution peu après la rencontre a insisté sur « l’optimisme en 2021, année de reprise ».

Ils se retrouveront le 4 mars à l’occasion du prochain sommet interministériel, le deuxième de l’année.

Les prix ont aussi profité de l’espoir de nouvelles mesures de soutien à l’économie américaine alors que les discussions sur le sujet semblent avancer à Washington, a souligné Robert Yawger de Mizuho Securities.  

Entre la baisse des stocks de brut, les dernières nouvelles de l’OPEP, l’avancée de la vaccination contre la COVID-19 et de possibles aides économiques aux États-Unis, « le marché a de bonnes raisons de grimper », a relevé le spécialiste. Toutefois, a-t-il ajouté, « il a bien progressé depuis le début de la semaine et il ne faudrait pas s’étonner d’un repli technique. »