(New York) Les prix du pétrole ont fait du surplace lundi, les investisseurs renouant avec la prudence alors que les cours du brut évoluent à leur niveau d’avant la pandémie malgré une demande toujours plombée par les confinements.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a cédé 0,59 % ou 33 cents à Londres, à 55,66 dollars.

Le baril américain de WTI pour le mois de février a de son côté grappillé 0,01 % ou 1 cent à 52,25 dollars.

Les cours du pétrole se sont redressés en novembre et en décembre avec l’espoir d’une reprise de la consommation mondiale, fortement plombée en 2020 par la pandémie de coronavirus et la réduction des transports internationaux.

« Nos analystes pharmaceutiques estiment que la production mondiale de vaccins contre la COVID-19 devrait atteindre 750 millions de doses par mois en mars. Nous pensons donc que les restrictions de déplacements vont s’arrêter au deuxième semestre, ce qui dopera la demande de pétrole », jugent les analystes de Morgan Stanley.

La limitation de la production par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs partenaires (OPEP+) pour éviter de noyer le marché a aussi permis aux prix de remonter.

Mais l’optimisme du marché reste fragile.

« Les inquiétudes sur la demande reviennent, car le nombre d’infections au coronavirus reste élevé et des confinements pourraient être rétablis ou prolongés », a commenté Eugen Weinberg de Commerzbank.

Par ailleurs, si le président désigné américain Joe Biden souhaite faire voter un plan de relance plus important, qui devrait doper la demande de carburant, son administration pourrait également assouplir les sanctions sur l’Iran, ce qui conduirait au retour sur le marché d’un nombre plus important de barils, souligne Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

« L’année 2021 pourrait être une nouvelle année de montagnes russes pour les cours », prévient-il.