(New York) Wall Street a terminé en ordre dispersé mercredi, le NASDAQ affichant un fort rebond du secteur technologique tandis que le Dow Jones a subi des prises de bénéfices après avoir été porté par l’enthousiasme autour d’un futur vaccin contre la COVID-19.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice des 30 valeurs vedettes de la Bourse de New York, le Dow Jones a perdu 0,08 % à 29 397,63 points. Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a bondi de 2,01 % à 11 786,43 points, après deux séances de baisse.  

L’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,77 % à 3572,66 points.

La Bourse de Toronto a enregistré un gain de plus de 100 points, alimentée comme le NASDAQ par une reprise du secteur technologique.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 158,77 points pour terminer la séance avec 16 774,14 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 76,55 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 76,82 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 9 cents US à 41,45 $ US le baril, tandis que celui de l’or a cédé 14,80 $ US à 1861,60 $ US l’once. Le prix du cuivre a rendu 2,15 cents US à 3,13 $ US la livre.

« La nouvelle de lundi sur le vaccin développé par Pfizer et BioNtech qui montrerait une efficacité de plus de 90 % a continué de doper le moral des investisseurs », ont indiqué les analystes de Schwab.

« Les actions du secteur de la technologie, qui avait subi une grosse pression à la vente ces deux dernières séances, ont rebondi », ont-ils ajouté, au cours d’une séance plus calme que d’ordinaire à cause du semi-jour férié du 11 novembre ou « Veterans Day » aux États-Unis. Le marché obligataire est resté fermé.

En début de séance, l’indice Dow Jones avait démarré fort, dépassant un instant son dernier record de février, avant de subir des prises de bénéfices.

Le marché a assisté « à des prises de profits dans les secteurs industriels et des transports tandis que le secteur de la tech s’est repris après avoir été un peu survendu » ces dernières séances, a indiqué Peter Cardillo, analyste en chef pour Spartan Capital Securities.

Après l’annonce des laboratoires américains Pfizer, les investisseurs s’étaient rués lundi et mardi sur les valeurs de l’économie traditionnelle comme le transport aérien ou l’hôtellerie, reprenant confiance dans la promesse d’un retour à la vie normale avec l’assurance d’un vaccin.

Mais mercredi, selon les analystes de Briefing, « cette rotation » de l’intérêt des investisseurs « semblait s’inverser » à nouveau en se focalisant sur les « valeurs de croissance » comme celle de la technologie.

La volatilité du marché promettait en tout cas « de rester forte », a assuré Sam Stovall de CFRA, « notamment à cause de la question des élections encore en suspens et de la hausse des cas de COVID-19 aux États-Unis ».

Alors que son adversaire démocrate Joe Biden a été déclaré samedi vainqueur de l’élection du 3 novembre, le président Donald Trump conteste les résultats et son camp a déposé des recours judiciaires.  

Sur le front de l’épidémie, la moyenne des contaminations dépasse désormais les 100 000 nouveaux cas chaque jour aux États-Unis et le système hospitalier est sous tension.

Mercredi, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale américaine (BCE) a par ailleurs averti que la reprise en zone euro promettait d’être « instable, sur un mode marche-arrêt » en dépit d’un vaccin.

Les grands titres de la tech sont remontés dans le vert comme Amazon (+3,37 %), Microsoft (+2,63 %) ou le service de paiement Paypal (+4,90 %). L’application de visioconférence Zoom a émergé de sa descente aux enfers des derniers jours (+9,93 %).

Après avoir profité de l’annonce de son vaccin, l’action de Pfizer est un peu redescendue à 38,52 dollars (-0,41 %).

Le marché a appris que son PDG Albert Bourla a vendu pour 5,6 millions de dollars d’actions du laboratoire américain, le jour de l’annonce par le groupe de bons résultats préliminaires sur l’efficacité d’un vaccin contre la COVID-19. Ces cessions étaient prévues, a affirmé un porte-parole.

– Avec La Presse Canadienne