(New York) Les cours du pétrole sont montés mardi, après trois séances dans le rouge, dans l’espoir d’avancées majeures sur un nouveau plan de relance aux États-Unis et au lendemain d’une réunion mensuelle des principaux producteurs d’or noir.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 43,16 dollars à Londres, en hausse de 1,3 % ou 54 cents par rapport à la clôture de lundi.

À New York, le baril américain de WTI pour novembre, dont c’était le dernier jour de cotation, est monté de 1,5 % ou 63 cents à 41,46 dollars.

Le marché pétrolier a salué le compromis qui semble se dessiner entre démocrates et républicains autour de nouvelles aides économiques pour les entreprises et ménages américains, à tout juste deux semaines de l’élection présidentielle.

La plupart des signaux pointaient en effet vers la signature d’un accord entre les deux camps à quelques heures de l’expiration d’un ultimatum de 48 heures posé dimanche par Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants.

« Un accord sur un plan de relance serait une surprise positive pour les marchés et pourrait aussi soutenir les prix pétroliers s’il était confirmé », note Bjornar Tonhaugen de Rystad Energy.

Les acteurs du marché ont aussi fait le point sur la réunion mensuelle de lundi de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, réunis au sein de l’OPEP+.

Les membres du cartel et leurs partenaires « n’ont pas décidé de modifier leur politique, qui verra l’offre de pétrole augmenter de 1,9 million de barils par jour à partir de 2021 », a constaté Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank.

Les ministres réunis par visioconférence ont confirmé que le retrait actuel du marché de 7,7 millions de barils par jour (sans compter les éventuels rattrapages des retardataires) serait ramené à 5,8 millions en début d’année prochaine.

Cette décision « n’a guère contribué à apaiser les inquiétudes » concernant l’écart entre « la baisse de la demande et l’abondance de l’offre », a réagi Fiona Cincotta, de City Index.

« Le marché craint de plus en plus que la deuxième vague de cas de COVID-19 dans le monde n’étouffe la reprise des prix du pétrole », a-t-elle ajouté.

Les membres du cartel et leurs alliés ont d’ailleurs reconnu « que la reprise économique a ralenti en raison de la résurgence des cas de COVID-19 » sur les continents américain, européen et asiatique, selon un communiqué publié à la fin de la réunion.

« Nous continuons à penser que l’OPEP “va finir par reporter l’augmentation de la production prévue début 2021 », a estimé de son côté Giovanni Staunovo, analyste de UBS. Les pays producteurs ont prévu de se retrouver dans un mois, le 17 novembre.