(New York et Toronto) Les principaux indices nord-américains ont terminé en hausse, jeudi, dans la foulée de nouvelles entourant des essais cliniques d’un vaccin pour la COVID-19 et ont été tirés une nouvelle fois par de grands noms du secteur technologique après la diffusion d’indicateurs mitigés sur l’économie américaine.  

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, s’est apprécié de 0,17 % à 27 739,73 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a pris 1,06 % à 11 264,95 points, un niveau inédit.

L’indice élargi S&P 500 a pris 0,32 % à 3385,51 points.

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 29,38 points pour clôturer à 16 606,76 points.

La nouvelle disant que le géant Johnson & Johnson se préparerait à tester un vaccin contre le nouveau coronavirus a été accueillie favorablement par les investisseurs.

La société prévoit commencer un essai de phase trois sur environ 60 000 patients le 5 septembre, selon un document déposé sur ClinicalTrials.gov, une base de données d’études cliniques publiques et privées.

« Les marchés ont tendance à vraiment apprécier ces manchettes » a dit Erik Bregar, chef de la stratégie monétaire à la Banque de change du Canada, en rappelant que la tendance était à la baisse avant l’annonce, notamment en raison de données économiques décevantes sur le chômage aux États-Unis.

Après deux semaines de baisse, le nombre de nouvelles demandes pour des prestations d’assurance-emploi a franchi la barre du million, selon les données gouvernementales.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est échangé au cours moyen de 75,79 cents US, par rapport à son cours moyen de 75,92 cents US de mercredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du baril de pétrole a retraité de 29 cents US, à 42,82 $ US, tandis que le prix de l’or a échappé 23,80 $ US, à 1946,50 $ US l’once. Le prix de la livre de cuivre a terminé à 2,98 $ US, en baisse d’environ cinq cents US.

« De nouveau, la hausse du marché est entraînée par le secteur technologique », observe Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

Facebook s’est ainsi apprécié de 2,44 %, Netflix de 2,76 %, Alphabet, la maison mère de Google, de 2,21 % et Apple de 2,22 %.

Les indicateurs du jour étaient de leur côté en demi-teinte, avec notamment un rebond des inscriptions hebdomadaires au chômage la semaine dernière aux États-Unis, qui sont repassées au-dessus de la barre du million.

Au total, 14,8 millions de personnes touchaient une indemnité chômage au cours de la semaine du 2 au 8 août, les données étant publiées avec une semaine de décalage.

Tesla au-dessus des 2000 dollars

L’activité manufacturière de la région de Philadelphie est restée en croissance en août, mais à un rythme moins rapide qu’en juin et juillet, selon un indice de la Fed.

L’indice des indicateurs avancés du Conference Board est aussi resté en croissance en juillet pour le troisième mois consécutif, de 1,4 %, mais également à un rythme moindre qu’en mai (3,1 %) et juin (3 %).

La Banque centrale américaine (Fed) s’était mercredi, dans un document, montrée particulièrement prudente sur la santé de l’économie des États-Unis, estimant notamment que « la crise sanitaire en cours (pèserait) lourdement à court terme sur l’activité économique, l’emploi et l’inflation ».

Même si les négociations semblent au point mort, « le marché espère toujours qu’on va avoir une sorte de plan de soutien à l’économie, démocrates et républicains semblant disposés à trouver un compromis », a souligné M. Cardillo.

Sur le front des valeurs, Uber a bondi de 6,76 % et Lyft de 5,76 %. Les deux groupes ont remporté une première victoire sur le statut des chauffeurs indépendants, une cour leur ayant accordé un délai pour requalifier leurs conducteurs en employés en Californie.

Tesla s’est encore nettement apprécié, de 6,56 % à 2001,83 dollars l’action, terminant pour la première fois au-dessus du seuil des 2000 dollars l’unité. Particulièrement prisé des petits actionnaires, Tesla a vu son titre multiplié par cinq depuis son plus bas niveau en mars.

Le groupe de cosmétiques Estée Lauder a chuté de 6,70 % après avoir fait part de pertes importantes au deuxième trimestre en raison de la chute de la fréquentation de ses magasins pendant la pandémie. Le groupe a annoncé la suppression de 1500 à 2000 postes ainsi que d’autres mesures d’économies.

Le fabricant de semi-conducteurs Nvidia a grappillé 0,02 % après avoir dévoilé un chiffre d’affaires en hausse de 50 % sur un an et des bénéfices supérieurs aux attentes.

Intel, qui a annoncé l’accélération d’un programme de rachat d’actions devant s’élever au total à 10 milliards de dollars, a pris 1,74 %.

American Airlines a reculé de 1,42 %. La compagnie aérienne a annoncé qu’elle allait cesser de desservir à partir d’octobre 15 petits aéroports où la fréquentation a baissé avec la pandémie.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine retombait vers 16 h 35 à 0,6525 % contre 0,6801 % mercredi soir.