(New York) La Bourse de New York a terminé dans le vert mercredi, ignorant un indicateur qui a révélé un net ralentissement des créations d’emplois dans le secteur privé aux États-Unis en juillet.

Son indice vedette, le Dow Jones, a enchaîné une quatrième séance de hausse en montant de 1,39 % à 27 201,52 points 

Le NASDAQ a décroché son 31e record de l’année en finissant à 10 998,40 points, en hausse de 0,52 %.

L’indice élargi S&P 500 a pris 0,64 % à 3327,73 points.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, alors que le cours du pétrole et le dollar canadien se raffermissaient et que le prix de l’once d’or atteignait un nouveau sommet historique.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois progressait de 133,58 points pour terminer la journée à 16 501,61 points.

Neuf des onze secteurs du TSX ont avancé mercredi, dirigés par ceux de l’énergie et de la finance. Seuls les groupes des télécommunications et des services aux collectivités ont affiché de modestes déclins de moins de 1 %.

Le secteur privé américain a créé 167 000 emplois le mois dernier, un rythme freiné par les fermetures de commerces et restaurants dans une large partie du pays, où les cas de coronavirus sont repartis à la hausse, selon l’enquête de la firme de services aux entreprises ADP.

Les analystes tablaient sur 1,6 million de nouveaux emplois.

« Les investisseurs estiment que l’enquête ADP n’a pas été un indicateur particulièrement utile ces derniers mois pour anticiper les chiffres mensuels du Bureau of Labor Statistics (BLS) », note Sam Stovall, chef de la stratégie d’investissement chez CFRA Research.

Le BLS, un organe du département du Travail, doit publier vendredi un rapport très attendu sur l’emploi et le taux de chômage en juillet.

Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi sur Fox News que ce document contiendrait de « gros chiffres » sans préciser ce que cela pouvait signifier.

Au rang des autres indicateurs de mercredi, l’activité dans les services aux États-Unis a rebondi plus fortement que prévu en juillet selon l’indice de l’association professionnelle ISM.

Le déficit commercial américain s’est lui réduit de 7,5 % en juin selon les données du département du Commerce

Sur le front sanitaire, le gouvernement américain a annoncé mercredi un nouvel investissement d’un milliard de dollars dans le projet de vaccin contre la COVID-19 de la compagnie pharmaceutique Johnson & Johnson (J & J), avec au moins 100 millions de doses garanties à la clé.

Le titre de J & J est monté de 0,80 % à Wall Street.

La place new-yorkaise a également été portée par le bond de l’action de Disney (+8,80 %), qui a publié ses résultats trimestriels mardi en fin de journée.

Malgré une lourde perte nette au troisième trimestre de son exercice décalé, l’empire du divertissement a pu compter sur une hausse considérable du nombre d’abonnés payants sur ses différentes plateformes de diffusion en continu (Disney+, ESPN+ et Hulu), celui-ci s’établissant à 100 millions.

Les acteurs du marché ont par ailleurs continué de suivre les discussions parlementaires autour de nouvelles mesures de relance budgétaire, républicains et démocrates étant toujours à la recherche d’un compromis.

« Les investisseurs se rendent comptent que comme ce plan de soutien a du mal à être voté, ce sera sans doute le dernier », selon M. Stovall.

Kodak sous les projecteurs

Parmi les valeurs du jour, Beyond Meat a chuté de 6,72 %. La jeune entreprise de substituts de viande a publié mardi en fin de journée des résultats trimestriels mitigés, entre une forte hausse des ventes aux particuliers pendant la pandémie et une perte nette plus importante.

La biotech Novavax a vu son titre s’envoler de 10,38 %. Le groupe a fait part mardi soir de résultats positifs pour des essais de phase 1 de son projet de vaccin contre le coronavirus.

Kodak a pris 3,47 % malgré l’ouverture d’une enquête par plusieurs parlementaires démocrates sur les conditions dans lesquelles un prêt fédéral de 765 millions de dollars a été récemment accordé au spécialiste de la photographie pour l’aider à se lancer dans la fabrication d’ingrédients pharmaceutiques.

Delta Air Lines (+3,12 %), American Airlines (+9,50 %) et United Airlines (+4,46 %) ont progressé après des informations de presse indiquant qu’un groupe de sénateurs républicains était favorable à une aide supplémentaire de 25 milliards de dollars pour soutenir le secteur aérien américain.

Sur le marché obligataire, le taux sur la dette américaine à 10 ans montait à 0,5477 % vers 16 h 50 contre 0,5069 % mardi soir.