(New York) Les prix du pétrole ont terminé en légère hausse mercredi, soutenus par une baisse marquée des stocks d’essence aux États-Unis, premier consommateur mondial d’or noir.  

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a pris 21 cents, ou 0,5 %, pour finir à 43,29 dollars.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois d’août s’est apprécié de 28 cents, ou 0,7 %, pour clôturer à 40,90 dollars.

Les cours ont hésité juste après la publication du rapport hebdomadaire du département américain de l’Énergie sur les stocks de produits pétroliers dans le pays.

Élément positif pour les prix : les réserves d’essence ont baissé de 4,8 millions de barils lors de la semaine se terminant le 3 juillet, signe que la demande est repartie de l’avant.  

Les raffineries ont par ailleurs encore augmenté leur cadence, ces dernières fonctionnant désormais à 77,5 % de leurs capacités.  

Mais les importations ont bondi, passant de 6 millions de barils par jour (MBJ) à 7,4 MBJ, tandis que les exportations ont reculé de 3,1 MBJ à 2,4 MBJ.  

Résultat : les stocks de brut ont progressé de 5,7 millions de barils (MB) dans le pays pour s’établir à 539,2 MB.

Les réserves de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont aussi augmenté, de 3,1 millions de barils.

Le niveau des extractions de brut s’est lui stabilisé, à 11 MBJ.

« La production américaine ne montrant pas de réductions supplémentaires et le rythme de croissance de la demande ralentissant en raison de nouvelles poussées de COVID-19 dans de grands États tels que le Texas, la Floride et la Californie, le brut continuera probablement à avoir des difficultés à monter bien au-dessus des 40 dollars » à New York, avance Bart Melek de TD Securities.  

« Le marché attend de voir si la demande va bien continuer à se redresser et ne sera pas affectée par une deuxième vague de cas de COVID-19 », ajoute-t-il.

Les États-Unis ont franchi mercredi la barre des trois millions de cas de nouveau coronavirus.  

« Si les stocks de brut s’affichent actuellement en hausse alors même que les mesures de restriction sont assez lâches, les acteurs du marché s’inquiètent de ce qui arrivera à la demande dans le cas où les autorités imposeraient de nouveau de vastes mesures de confinement », remarque Louise Dickson, analyste de Rystad Energy.