(New York et Toronto) La Bourse de New York, stimulée par le redémarrage progressif de l’économie aux États-Unis, a terminé en nette hausse lundi, emmenant le NASDAQ à un nouveau record.

L’indice à forte coloration technologique s’est apprécié de 1,13 % pour finir à 9924,75 points, effaçant ainsi toutes les pertes générées par la crise sanitaire.  

Le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette de Wall Street, a de son côté gagné 1,70 % pour clôturer à 27 572,44 points.  

Le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a pris 1,20 % à 3232,39 points, revenant à l’occasion à son niveau de début d’année.

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 120,84 points pour clôturer à 15 974,91 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 74,72 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 74,47 cents US de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 1,36 $ US à 38,18 $ US le baril, tandis que celui de l’or a pris 22,10 $ US à 1705,10 $ US l’once. Le prix du cuivre s’est adjugé 1 cent US et a terminé la séance près de 2,57 $ US la livre.

« Le marché des actions s’envole, car les investisseurs estiment qu’on est au début d’un nouveau cycle économique, que la récession a fait repartir de plus belle la croissance » alors qu’elle battait un peu de l’aile avant la pandémie, affirme Maris Ogg, gestionnaire de portefeuille pour Tower Bridge Advisors.  

Cette euphorie boursière contraste avec la situation actuelle des États-Unis, où le chômage reste à un niveau extrêmement élevé et où les indicateurs montrent depuis plusieurs semaines que l’activité a été touchée de plein fouet par la COVID-19 et les mesures prises pour enrayer sa progression.  

Le Comité de datation des cycles économiques du Bureau national de recherche économique a d’ailleurs annoncé lundi que la plus longue expansion économique de l’histoire des États-Unis avait brutalement pris fin en février.

De plus, le pays est en proie à d’importantes manifestations contre le racisme et les brutalités policières qui ont conduit plusieurs villes à imposer des couvre-feux la semaine dernière.  

Mais les investisseurs se focalisent surtout sur la reprise progressive de l’activité aux États-Unis, symbolisée lundi par l’amorce du déconfinement à New York, au centre de l’épidémie pendant plusieurs semaines.  

Cent jours exactement après la confirmation du premier cas dans la capitale économique américaine, les entreprises du bâtiment et les usines de la capitale économique américaine ont commencé à reprendre le travail.

Les entreprises devraient voir leur activité repartir de plus belle. Celles ayant le plus à gagner d’un retour à la normale étaient en forte hausse lundi, à l’instar des compagnies aériennes United Airlines (+14,8 %), American Airlines (+9,3 %) ou Delta (+8,2 %).  

Le constructeur aéronautique Boeing a aussi bondi (+12,20 %), entraînant le Dow Jones dont il est l’un des membres les plus importants.

Par ailleurs, remarque Maris Ogg, les indices montent, car « on sait que la Réserve fédérale est là, et que les autres Banques centrales vont tenir bon ».  

Les investisseurs ont en effet beaucoup profité du soutien apporté par la Banque centrale américaine, qui a injecté de l’argent massivement depuis le début de la pandémie pour s’assurer du bon fonctionnement des marchés et faciliter les emprunts des entreprises.