(New York et Toronto) La Bourse de New York a fini en nette hausse mercredi, au lendemain d’un repli, dans un marché optimiste sur le redémarrage de l’économie américaine et soutenu par plusieurs valeurs technologiques, dont Facebook et Amazon qui ont atteint un nouveau record.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average a pris 1,52 % à 24 575,90 points

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a gagné 2,08 % à 9375,78 points

L’indice élargi S&P 500 est monté de 1,67 % à 2971,61 points.

Le moral des investisseurs a aussi alimenté une nouvelle hausse des prix du pétrole brut, ce qui a soutenu la Bourse de Toronto en particulier.

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 112,15 points pour terminer la journée avec 14 997,63 points. Le secteur de l’énergie a enregistré le gain le plus prononcé du parquet, s’emparant de 5,6 %.

« Les marchés ont complètement renoué avec le risque aujourd’hui », a observé Candice Bangsund, gestionnaire de portefeuille pour Fiera Capital.

« Les investisseurs ont détourné leur attention des nouvelles décevantes sur un vaccin potentiel (pour la COVID-19), et se concentrent aujourd’hui sur un nouvel assouplissement des restrictions et la réouverture progressive de l’économie, ce qui a stimulé l’appétit pour les actifs risqués dans tous les domaines », a-t-elle expliqué.

Les espoirs de solution thérapeutique viable pour endiguer la pandémie et les craintes d’une deuxième vague d’infections, qui réengagerait les restrictions qui pourraient freiner la reprise économique, se livrent un véritable bras de fer, a-t-elle illustré.

« Cela engendre donc des conditions commerciales un peu plus volatiles sur le marché et juste un peu plus de sensibilité aux manchettes sur la propagation du virus. »

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 71,98 cents US, inchangé par rapport à la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a progressé de 1,53 $ US, soit 4,8 %, à 33,49 $ US le baril, tandis que celui de l’or a avancé de 6,50 $ US à 1752,10 $ US l’once. Le prix du cuivre gagnait moins de 1 cent a bondi de 4,2 cents US à 2,46 $ US la livre.

Valeurs phares du S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, les géants Facebook (+6,04 %) et Amazon (+1,98 %) ont touché de nouveaux sommets.

Le géant du commerce en ligne a par ailleurs lancé mercredi Crucible, son premier jeu vidéo à gros budget, affichant ses ambitions dans cette industrie lucrative, qui a beaucoup profité du « Grand confinement. »

En s’établissant respectivement à 229,97 dollars et 2497,94 dollars, les titres de Facebook et Amazon ont dépassé leurs précédents records atteints plus tôt dans l’année.

Après avoir entamé la semaine dans le vert lundi, avec des signes encourageants concernant le développement d’un possible vaccin contre le coronavirus, Wall Street avait baissé mardi avant de rebondir mercredi.

« C’est une semaine sens dessus dessous », résume Art Hogan de National.

Si le marché avait pris avec plus de précautions mardi les résultats préliminaires pour un vaccin expérimental contre le virus de la société américaine de biotechnologique Moderna, c’est l’espoir d’un rebond de l’économie américaine qui a semblé prédominer mercredi.

Minutes

Par ailleurs, la Réserve fédérale a publié en cours de séance les minutes de la dernière réunion de son comité monétaire, en avril.

La Fed s’est notamment inquiétée de la destruction de certains secteurs d’activité si ceux-ci restaient boudés par les clients, et ce malgré l’assouplissement des mesures de confinement dans de nombreux États fédérés américains.

La pandémie fait peser sur l’économie de nombreux risques à moyen et long termes, ont également relevé les membres du comité monétaire de la Fed.

Selon M. Hogan, l’approche du président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, a été « cohérente et systémique » depuis le début de la crise liée au coronavirus.

« Il n’a cessé de dire que la Fed n’était pas à court de munitions et qu’elle continuerait de mener une politique monétaire agressive pour compenser les effets de la pandémie », note M. Hogan.

Parmi les autres valeurs du jour, le spécialiste du bricolage et de la jardinerie Lowe’s (+0,10 %) a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, faisant notamment part d’un bond de ses ventes, à magasin comparable, de plus de 11 % alors que les analystes s’attendaient à une progression de 3,3 %.

La chaîne de grands magasins Target (-2,87 %) a aussi fait mieux que prévu, bénéficiant notamment d’une forte hausse de ses ventes en ligne avec la pandémie de COVID-19, mais ses profits ont reculé.

Le constructeur de motos Harley-Davidson, qui rouvre progressivement ses usines en Amérique du Nord, a grimpé de 4,17 %.

Johnson & Johnson a reculé de 0,90 %. Le groupe américain a annoncé mardi soir qu’il allait cesser de vendre aux États-Unis et au Canada sa poudre pour bébés à base de talc, dont les ventes avaient déjà reculé en raison de l’évolution des habitudes et d’une méfiance vis-à-vis du produit.

Des milliers de plaintes accusant le produit de contenir de l’amiante et de provoquer des cancers ont été déposées ces dernières années, Johnson & Johnson ayant été condamné à plusieurs reprises.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait, s’établissant à 0,6818 % contre 0,6882 % mardi soir.