(New York et Toronto) Wall Street a sombré dans le rouge mardi pour la deuxième séance de suite, les cours du pétrole continuant d’évoluer à des niveaux alarmants pour les investisseurs au lendemain d’un effondrement historique.

L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a baissé de 2,67 %, à 23 018,88 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a chuté de 3,48 %, à 8263,23 points, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a reculé de 3,07 %, à 2736,56 points.

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a cédé 448,22 points, soit 3,1 %, à 13 940,06 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 70,41 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 70,99 cents US de la veille.

Après la débandade de lundi sur le marché de l’or noir, le cours du baril de brut échangé à New York (le WTI) pour livraison en mai tombant en dessous de zéro dollar pour la première fois de son histoire, les cours sont restés sous pression.

Le cours du pétrole brut est revenu en territoire positif pour clôturer à 10,01 $ US, après avoir reculé à -37 $ US la veille. Cependant, le contrat à terme sur le baril de pétrole pour livraison en juin, qui fait l’objet de plus lourds volumes transactionnels, a plongé de 8,86 $ US à 11,57 $ US.

Pour Art Hogan de National Holdings, cette situation reflète la situation économique catastrophique des États-Unis, frappés de plein fouet par le coronavirus.

« Cela est le signe qu’un tsunami de mauvaises nouvelles nous attend », prévient M. Hogan, selon qui l’instabilité sur les marchés devrait se poursuivre tant que le pic dans les cas de contamination n’aura pas clairement été atteint.

IBM pénalisé

L’annonce par le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell d’un accord sur de nouvelles mesures d’aide de plus de 480 milliards de dollars, dont une grande partie à destination des PME américaines ravagées par la crise, n’a en tout cas pas fait réagir la place new-yorkaise.

Au rang des indicateurs, les reventes de logements anciens ont chuté de 8,5 % en mars par rapport au mois précédent, selon les données de l’Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

La saison des résultats d’entreprises s’est par ailleurs poursuivie à Wall Street.

Le titre d’IBM a glissé de 3 %, le groupe informatique ayant fait état d’une baisse de ses revenus et de son bénéfice net au premier trimestre sous l’effet de la crise liée au coronavirus.

Avant l’ouverture de la Bourse mardi, Coca Cola a averti que les mesures prises pour endiguer la pandémie pèseraient sur son chiffre d’affaires au deuxième trimestre 2020. Son titre a reculé de 2,5 %.

Le fabricant d’armes américain Lockheed a annoncé une hausse de ses ventes trimestrielles, mais a averti que la pandémie pourrait affecter ses usines et sa chaîne d’approvisionnement dans les prochains mois. Son titre a baissé de 2,6 %.

Delta, Intel et American Express font partie des autres entreprises de la cote new-yorkaise qui publieront leurs résultats plus tard dans la semaine.

Parmi les autres valeurs, General Motors (GM) a annoncé mettre fin à son service d’autopartage Maven, lancé en 2016, pour se concentrer sur d’autres activités. GM a chuté de 5,1 %.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine baissait à 0,5659 % contre 0,6053 % la veille à la clôture.