Les dirigeants des principales places boursières canadiennes demandent au gouvernement canadien d’envisager d’« importantes » modifications à son plan d’intervention en réponse à la COVID-19 afin de fournir à toutes les PME du pays le « soutien dont elles ont besoin », notamment en ce qui concerne les subventions salariales.

Dans une lettre datée du 25 mars adressée au ministre des Finances Bill Morneau, le chef de la direction par intérim du Groupe TMX soutient qu’un élément du plan d’intervention du gouvernement en réponse à la COVID-19 est inéquitable et mènera à des conséquences négatives pour les entreprises cotées en bourse.

« Bien qu’une subvention salariale absolument nécessaire ait été mise à la disposition des petites entreprises pour protéger les emplois, celle-ci est offerte uniquement aux sociétés fermées, aux organismes à but non lucratif et aux organismes de bienfaisance, excluant directement les entreprises inscrites en bourse et les personnes qui y travaillent », souligne John McKenzie dans sa missive.

« Le plein accès de toutes ces sociétés à la nouvelle subvention salariale et aux autres mesures de soutien est essentiel à l’efficacité à court terme de cette initiative et au succès à long terme de l’économie canadienne », précise-t-il.

John McKenzie soulève aussi que durant les premières « phases critiques » de leur cycle de croissance, les sociétés ouvertes ne sont pas admissibles au même soutien gouvernemental que celui offert aux sociétés fermées. « Cela constitue malheureusement un problème récurrent que nous avons déjà soulevé par le passé dans des conditions de marché “normales”. Aujourd’hui, les entreprises font face à la menace persistante et sans précédent de la pandémie de la COVID-19, et le manque d’équité dans la définition d’une petite entreprise émergente en est d’autant plus amplifié. »

Une lettre datée du 23 mars signée par le grand patron de la Bourse canadienne des valeurs canadiennes (CSE), Richard Carleton, demande à Ottawa un amendement similaire à son plan d’intervention afin de remédier à une situation « injuste » qui pose un risque « substantiel » et « non nécessaire » pour l’économie canadienne.

Au moment de publier ces lignes, il n’avait pas été possible d’obtenir un commentaire de la part du ministère des Finances.