(Tokyo) Après la noyade historique des Bourses mondiales la veille, la Bourse de Tokyo plongeait vendredi à l’ouverture, paniquée par le manque de coordination patent des États face à la propagation inexorable de la pandémie du nouveau coronavirus.

L’indice vedette Nikkei creusait ses pertes dans les premiers échanges, lâchant 7,43 % à 17 180,55 points après 20 h 30 HE, après avoir déjà cédé 4,4 % la veille. L’indice élargi Topix sombrait de 6,82 % à 1237,34 points.

Tous les secteurs d’activité sur le Nikkei étaient fortement dans le rouge, surtout l’immobilier, les technologies, la santé ou encore l’énergie.

De Paris à Wall Street, de Londres à Sao Paulo, les pertes sur les marchés financiers mondiaux ont été effroyables jeudi, certaines Bourses ayant connu leur pire séance depuis le krach de 1987.

Les investisseurs ont été totalement pris de court par la décision unilatérale de Donald Trump de suspendre l’entrée des Européens de l’espace Shenghen aux États-Unis pendant 30 jours, par précaution face à la COVID-19, qui a désormais atteint le stade de pandémie selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’annonce du président américain a visiblement achevé les espoirs des marchés dans une réponse mondiale concertée face à la pandémie, tant sur le plan sanitaire qu’économique.

Le yen, valeur refuge dont l’appréciation fait souffrir les entreprises japonaises exportatrices, tenait cependant le choc vendredi : il reculait face au dollar, qui valait 105,09 yens vers 0 h 30 GMT, contre 103,65 yens la veille après la clôture de la Bourse de Tokyo.

L’euro baissait encore très légèrement face au dollar, à raison d’un euro pour 1,1156 dollar, contre 1,1176 dollar la veille à 15 h HE.

Les cours du pétrole, qui avaient de nouveau sévèrement chuté jeudi, limitaient leur repli vendredi matin en Asie. Peu avant 0 h 30 GMT le prix du baril de brut américain WTI reculait ainsi de 0,48 % à 31,35 dollars, tandis que celui du baril de Brent de la mer du Nord cédait 0,3 % à 33,12 dollars.