(Londres) Les cours du pétrole étaient en baisse mardi en fin de séance européenne, tandis que les membres de l’OPEP poursuivaient leurs discussions après avoir annoncé le report à jeudi de la réunion OPEP+ prévue ce 1er décembre.

Vers 11 h 15, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, perdait 1,19 % par rapport à la clôture de lundi, à 47,31 dollars.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de janvier lâchait 1,92 % à 44,47 dollars.

« Les prix du pétrole reculent un peu » alors que l’alliance de producteurs « s’efforce de trouver un accord sur les objectifs de production pour l’année prochaine », a résumé Craig Erlam, analyste de Oanda.

Après plus de quatre heures de conclave hier, les treize membres du cartel ont repris mardi leurs pourparlers pour tenter d’arrêter une position commune sur leurs quotas de production à venir dans un marché déprimé par la pandémie de COVID-19.

Sans amendement de l’accord en vigueur signé en avril, ce sont près de 2 millions de barils par jour qui doivent revenir sur le marché dès le 1er janvier.

Si la majorité des pays semblent trouver ce pas prématuré et penchent pour une prorogation de minimum trois mois, d’autres souhaitent le franchir car les coupes volontaires représentent un effort pénible pour les recettes des producteurs, même si ces réductions ont contribué à faire repartir les prix à la hausse.

« Le fort rebond des prix (de l’ordre de 25 % le mois dernier, NDLR) s’essouffle actuellement, d’où l’importance des résultats » des réunions de cette semaine, ont insisté les analystes de Kepler.

Le report à jeudi de la seconde partie du sommet, prévue initialement ce 1er décembre et qui rassemble non seulement les membres de l’OPEP mais aussi leurs alliés de l’OPEP+ (dont la Russie) a par ailleurs été perçu par certains observateurs de marché comme un signe de fébrilité.

Cependant, il reste « fort probable qu’un accord sera conclu », veut croire Bjarne Schieldrop, analyste de Seb, puisqu’il n’est selon lui « tout simplement pas logique que l’OPEP “trébuche totalement à ce stade et si près de la ligne d’arrivée ».