(New York) Les cours du pétrole ont grimpé à un plus haut en trois mois lundi, encouragés par les avancées autour de vaccins contre la COVID-19 et un possible geste de l’OPEP+ en faveur de la limitation de l’offre d’or noir.

Le contrat sur le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné 2,40 % ou 1,1 dollar à 46,06 dollars.  

À New York, le baril américain de WTI pour décembre a terminé en hausse de 1,50 % ou 64 cents, à 43,06 dollars.

Les deux cours de référence atteignent des niveaux plus vus depuis fin août et affichent une hausse de près de 30 % depuis les derniers plus bas début novembre.

« Les prix du pétrole ont commencé la semaine sur une note positive, capitalisant sur les nouvelles autour du vaccin COVID-19, les estimations de disponibilité de ces vaccins prenant la place des préoccupations sur la demande de pétrole à court terme », a estimé Bjornar Tonhaugen, de Rystad Energy.  

« Les investisseurs parient sur l’efficacité du vaccin et, avec lui, sur un ralentissement du nombre de cas de coronavirus en quelques mois », a indiqué Carlo Alberto De Casa, analyste d’Activtrades.

Les espoirs de campagnes de vaccination massives contre la COVID-19, qui devraient commencer avant la fin de l’année, ont été confortés lundi matin par l’annonce du laboratoire britannique AstraZeneca.

La firme, associée à l’Université d’Oxford, a développé un vaccin efficace à 70 % en moyenne, voire à 90 % dans certains cas, selon les résultats intermédiaires des essais cliniques de grande échelle réalisés au Royaume-Uni et au Brésil.

Ces résultats semblent pour l’heure moins probants que ceux de ses concurrents Pfizer/BioNTech ou Moderna, dont l’efficacité dépasse les 90 %, mais la formule britannique a l’avantage d’utiliser une technologie plus traditionnelle, rendant son futur vaccin moins coûteux et plus facile à stocker puisqu’il n’a pas besoin d’être conservé à très basse température.

De plus, les investisseurs nourrissent l’espoir que « l’OPEP+ prolonge ses réductions actuelles (de production) », a poursuivi M. Alberto De Casa.

Selon l’accord en vigueur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés, le retrait actuel du marché de 7,7 millions de barils par jour doit être ramené à 5,8 millions à compter de janvier 2021.

Mais beaucoup d’observateurs de marché tablent désormais sur un report de trois à six mois, qui sera vraisemblablement acté à l’occasion du prochain sommet du cartel et de ses partenaires les 30 novembre et 1er décembre.