(New York) La Bourse de New York a terminé jeudi en nette baisse, l’augmentation des cas de COVID-19 aux États-Unis prenant le pas sur l’optimisme qu’avait suscité l’annonce d’un futur vaccin.

Selon des résultats provisoires à Wall Street, le Dow Jones Industrial Average a perdu 1,08 % à 29 080,17 points. Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a cédé 0,65 % à 11 709,59 points. L’indice élargi S&P 500 a lâché 1,00 % à 3537,01 points.

La Bourse de Toronto a mis fin à une séquence de trois jours de gains, la hausse des cas de COVID-19 et l’annonce de nouveaux confinements ayant eu le dessus sur l’optimisme entourant l’arrivée d’un vaccin prometteur.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a rendu 191,96 points pour terminer la journée avec 16 582,18 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 76,20 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 76,55 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a rendu 33 cents US à 41,12 $ US le baril, pendant que celui de l’or s’est apprécié de 11,70 $ US à 1873,30 $ US l’once. Le prix du cuivre s’est pour sa part apprécié de 1,1 cent US à 3,14 $ US la livre.

La veille, le Dow Jones avait cédé 0,08 %, mais le NASDAQ avait bondi de 2,01 % après deux séances de baisse et le S&P 500 avait avancé de 0,77 %.

« L’optimisme qui prévalait sur la lutte contre la pandémie semble se heurter maintenant aux inquiétudes qui réapparaissent face à la hausse continue des cas de virus », ont résumé les analystes de Schwab.

Les États-Unis recensent environ 240 000 décès à ce jour depuis le début de la pandémie pour plus de 10,3 millions de cas. Ils enregistrent à l’heure actuelle plus de 100 000 nouveaux cas chaque jour, dont 200 000 atteints mardi.

« Les cas de Covid continuent d’augmenter à un rythme alarmant, vers un taux de mortalité possible de 2000 par jour », s’est aussi inquiété Boris Schlossberg de BK Asset Management.

Il souligne également que « l’infrastructure médicale atteint ses limites ce qui pourrait conduire les autorités à prendre des restrictions qui vont ralentir davantage l’économie ».

En début de semaine, Wall Street et les Bourses mondiales avaient fêté dans l’euphorie l’annonce par les laboratoires Pfizer et BioNtech d’un futur vaccin « efficace à 90 % ». Le Dow Jones avait frôlé un nouveau record.

Jeudi, les marchés ont nettement renversé la tendance et cela, malgré des indicateurs économiques plutôt favorables.

Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont ainsi reculé à 709 000 (-48 000 par rapport à la semaine précédente), bien en dessous des prévisions des analystes. Les prix à la consommation ont très peu augmenté en octobre : l’indice CPI s’est établi en hausse de 0,2 % sur le mois et de 1,2 % sur douze mois.

« Ces données montrent que le marché de l’emploi s’améliore et que l’inflation reste sous contrôle », a commenté l’analyste en chef de Spartan Capital, Peter Cardillo.

« Mais cette nouvelle vague déferlante de cas de COVID-19 pourrait déprimer les investisseurs », a-t-il ajouté.

Les titres des compagnies aériennes, qui avaient été favorisés en début de semaine avec l’espoir d’un prochain vaccin et d’un retour à terme à la vie normale, ont repris leur descente : United Airlines a perdu 4,31 % et American Airlines, 2,49 %.

Boeing a baissé de 2,98 %. Disney qui a annoncé des pertes trimestrielles liées à la fermeture de ses parcs d’attractions a lâché 1,67 % en séance, mais remontait dans les échanges électroniques (+5,42 %), car le nombre de ses abonnés à son service de streaming, Disney+, a bondi.

Même le titre des laboratoires Pfizer a terminé en territoire négatif (-2,47 %).

Sur le marché obligataire, le rendement sur la dette américaine à 10 ans reculait nettement à 0,8815 % contre 0,9753 % la veille, les investisseurs se tournant à nouveau vers les bons du Trésor.

– Avec La Presse Canadienne