(New York, Toronto) La Bourse de New York a terminé vendredi dans le rouge, signant ses plus lourdes chutes hebdomadaires et mensuelles depuis mars,  préoccupée par la résurgence du virus et une élection présidentielle américaine tendue et incertaine mardi.

Sur la semaine, l’indice vedette Dow Jones a perdu 6,5 %, le NASDAQ, où se concentrent les valeurs technologiques, et l’indice élargi S&P 500 sont en repli de 5,5 % et 5,6 %.

Pour son avant-dernière séance avant le scrutin électoral qui oppose le président républicain Donald Trump et le démocrate Joe Biden, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average, a terminé en retrait de 0,59 % à 26 501,60 points.

La Bourse de Toronto a pour sa part mis fin vendredi à sa pire séance de négociations depuis sa grande correction de mars, les investisseurs s’étant inquiétés de la hausse des taux d’infection de la COVID-19.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 90,06 points pour terminer la séance avec 15 580,64 points.

Le NASDAQ s’est enfoncé de 2,45 % à 10 911,59 points.  Le S&P 500 a perdu 1,21 % à 3269,96 points.

Sur le mois, le Dow Jones a perdu 4,61 %, alors que le NASDAQ a lâché 2,29 % et le S&P 2,77 %. C’est leur plus fort recul depuis le déclenchement de l’épidémie aux États-Unis en mars.

Les actions américaines « ont ajouté de lourdes pertes hebdomadaires pour clôturer le mois », ont estimé les analystes de Schwab.

« Le malaise mondial persiste quant à l’impact d’une résurgence de nouveaux cas de COVID-19 aux États-Unis et en Europe, exacerbé par une incertitude croissante avant l’élection présidentielle de la semaine prochaine », ont-ils ajouté.

Incertitude

Pour Maris Ogg de Tower Bridge Advisors, « le grand mot c’est l’incertitude ».

« On est incertain sur de multiples fronts, avec les élections, avec le virus en Europe, sans oublier que l’Europe n’a que deux, trois semaines d’avance sur nous » en terme d’évolution de l’épidémie, a ajouté cette analyste.

Malgré le rebond de la croissance américaine au troisième trimestre annoncé jeudi, malgré les résultats des grands noms de la tech jugés plutôt bons, les investisseurs ont concentré leur attention sur les aspects négatifs tels que les prévisions incertaines divulguées par les entreprises.

Le secteur technologique et le NASDAQ, en chute de plus de 3 % en cours de séance, ont tiré les indices à la baisse. En tête, Twitter (-21,11 %) a été puni à cause d’une croissance ralentie de ses utilisateurs, malgré un chiffre d’affaires publicitaire en hausse.

Facebook a lâché 6,31 %, Amazon-5,45 % et Apple-5,60 %.

Alphabet, la maison mère de Google, a gagné 3,43 % après avoir annoncé la veille un bénéfice trimestriel de 11,2 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires de 46,2 milliards.

Le VIX, surnommé indice de la peur, qui mesure la volatilité de la Bourse new-yorkaise, est remonté de 1,14 % à 38 points, proche de son pic en quatre mois, suggérant que les courtiers et les investisseurs restent inquiets.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine est remonté un peu à 0,8720 % contre 0,8230 % jeudi soir, aidant le dollar à se renforcer vis-à-vis de l’euro.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 75,09 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 74,91 cents US de la veille.