(New York) Les cours du pétrole ont terminé en légère baisse lundi alors que les infrastructures pétrolières autour du golfe du Mexique reprenaient progressivement leur activité, sans les dégâts majeurs initialement prévus.  

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c’est le premier jour de cotation, a perdu 53 cents, ou 1,1 %, pour terminer à 45,28 dollars.

À New York, le baril américain de WTI pour livraison en octobre a cédé 36 cents, ou 0,8 % pour finir à 42,61 dollars.

« Les prix du brut sont sous pression alors que les raffineries les plus affectées par le passage de l’ouragan Laura la semaine dernière, dans la zone autour de Lake Charles, en Louisiane, et Beaumont/Port Arthur, au Texas, commencent à redémarrer », remarque Andy Lipow de Lipow Oil Associates.  

Contrairement à ce qui avait été craint, la région de Houston n’a finalement pas été touchée, souligne-t-il.  

De plus, « les raffineries opérant actuellement à 80 % de leurs capacités dans l’ensemble du pays, celles qui n’ont pas été touchées pourront facilement compenser la perte d’activité de celles qui ont été affectées le temps qu’elles se remettent en route », avance l’expert.

Par ailleurs, les plateformes de production en mer qui avaient été évacuées avant le passage des ouragans Marco puis Laura sont aussi en train de reprendre leur activité.  

Selon le dernier relevé d’une agence gouvernementale, 53 % de la production de pétrole dans le golfe du Mexique restait suspendue lundi, contre 84 % au plus fort des intempéries.  

« Tout cela devrait augmenter l’offre de brut aux États-Unis dans les jours à venir », rappelle M. Lipow.  

Dans le même temps, « les inquiétudes liées à la COVID-19 continuent à mettre en doute la capacité de la demande à augmenter davantage » à court terme, avance Phil Flynn de Price Futures Group.  

Les États-Unis ont identifié lundi leur six millionième cas officiel de COVID-19, enregistrant un million de tests positifs dans les trois dernières semaines.  

L’épidémie semble néanmoins sur la pente descendante dans le pays, premier consommateur mondial d’or noir.