(New York) Les cours du pétrole ont terminé en baisse jeudi alors que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a abaissé ses prévisions de la demande mondiale de pétrole pour 2020 et 2021.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s’est replié de 47 cents, ou 1 %, pour terminer à 44,96 dollars à Londres.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre a lâché 43 cents, ou 1 %, à 42,24 dollars.

Ils avaient grimpé mercredi à leur plus haut niveau depuis mars.

L’AIE prévoit que la demande de brut chute cette année à 91,9 millions de barils par jour (mb/j), soit 140 000 de moins que prévu jusqu’alors, avant de rebondir à 97,1 mb/j en 2021, soit 240 000 de moins que prévu.

Elle impute ce repli à la faiblesse persistante du secteur des transports, notamment aérien, avec la crise sanitaire.

« L’incertitude actuelle concernant la demande, à cause de la COVID-19, avec la possibilité d’une production en hausse, signifie que le rééquilibrage du marché reste délicat », met en garde l’AIE.

« Ces prévisions pèsent un peu sur le marché », remarque Phil Flynn de Price Futures Group. Toutefois, ajoute-t-il, « l’AIE est connue pour sous-estimer la demande ».  

Le rapport de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie diffusé mercredi avait lui montré des signes d’un regain de la demande, fait remarquer l’expert, avec une baisse des stocks de brut aux États-Unis plus forte que prévu la semaine dernière. Ils avaient déjà chuté de 18 millions les deux semaines précédentes.  

Mercredi, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait cependant légèrement abaissé son estimation de la demande mondiale de pétrole en 2020.  

Le cartel avait parallèlement indiqué que sa production était repartie à la hausse en juillet, principalement en lien avec une augmentation de la production de l’Arabie saoudite.

« Mais le rapport a également cherché à calmer les craintes que l’OPEP “n’aille trop vite dans l’augmentation de sa production », a retenu Neil Wilson, de Markets.com, « en soulignant la nécessité de” poursuivre les efforts pour soutenir le rééquilibrage du marché “ ».