(New York) Les cours du pétrole ont terminé mercredi à leur plus haut niveau depuis mars après un rapport montrant une forte baisse des réserves de brut aux États-Unis, premier consommateur mondial d’or noir.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a grimpé de 93 cents, ou 2,1 %, pour finir à 45,43 dollars.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre s’est apprécié de 1,06 dollar, ou 2,5 %, pour clôturer à 42,67 dollars.

Selon le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’Information sur l’Énergie (EIA), les réserves de pétrole brut aux États-Unis ont reculé plus fortement que prévu la semaine dernière, de 4,5 millions de barils, après avoir déjà chuté de 18 millions les deux semaines précédentes.  

La production américaine de brut a encore diminué sur la période, les États-Unis extrayant en moyenne 10,7 millions de barils par jour (mbj) lors de la semaine se terminant le 7 août.

Et les raffineries ont accéléré la cadence en fonctionnant à 81 % de leurs capacités contre 79,6 % la semaine précédente.  

Par ailleurs, « contrairement aux semaines précédentes, les stocks des principaux produits raffinés ont aussi baissé plus fortement que prévu », soulignent les analystes de TD : les réserves d’essence ont reculé de 700 000 barils et celles de produits distillés de 2,3 millions de barils.

Autre élément alimentant la hausse des prix du baril mercredi, les importations américaines de brut ont baissé tandis que les exportations ont augmenté.

La reprise des cours reste néanmoins fragile, remarque Bjarne Schieldrop, de SEB, en listant les facteurs baissiers planant toujours sur les cours du brut.

« Le risque d’une deuxième vague de COVID-19 à l’automne est élevé, la reprise de la demande d’essence aux États-Unis s’essouffle, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP “) augmentent leur production en août et plusieurs membres sont prêts à dépasser les limites en septembre », écrit-il dans une note.

Dans ce contexte, il sera probablement difficile pour le WTI de remonter durablement au-dessus de la barre des 45 dollars au cours des prochains mois, avancent les analystes de TD Securities.