(New York) Les cours du pétrole ont terminé en hausse lundi après un début de séance dans le rouge alors qu’entrait en vigueur la remontée de la production des membres de l’OPEP+, aidés par des indicateurs faisant espérer une reprise de la demande de brut.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, s’est apprécié de 63 cents ou 1,4 % pour finir à 44,15 dollars.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre a gagné 74 cents, ou 1,8 % pour clôturer à 41,01 dollars.

Sur l’ensemble du mois de juillet, le Brent a pris un peu plus de 5 % et le WTI est monté de 2,5 %.

Des indicateurs sur l’activité du secteur manufacturier sont venus quelque peu rassurer les opérateurs de marché côté demande.  

Elle a continué de se redresser en juillet aux États-Unis, selon l’indice des directeurs d’achats de l’association ISM tandis qu’elle s’est inscrite en Chine à son plus haut niveau depuis plus de neuf ans ce même mois.  

En France, l’activité manufacturière a aussi poursuivi en juillet sa trajectoire de croissance entamée en juin, même si la demande a « stagné » en raison de clients « frileux », a rapporté lundi le cabinet IHS Markit.

Le marché vivait par ailleurs « le premier jour ouvrable du mois d’août, le mois que les courtiers attendaient car il va de pair avec le retour d’une partie de la production de pétrole de l’OPEP » sur le marché, a noté Bjornar Tonhaugen, de Rystad Energy.

Pour surmonter la chute de la demande de brut, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés, via l’accord OPEP+, avaient décidé de réduire leur production de 9,7 millions de barils par jour (mbj) aux mois de mai et juin.

Un allègement de cette coupe drastique a déjà été opéré au mois de juillet ; depuis le 1er août, les producteurs sont censés lâcher encore un peu plus de lest, à 7,7 mbj dans un premier temps, puis à 5,8 mbj de janvier 2021 à avril 2022.

Le rattrapage demandé aux mauvais élèves du cartel qui ont pompé davantage que leur quota au printemps, s’il est respecté, est cependant de nature à atténuer la hausse de la production en août.

Les analystes attendent un retour sur le marché d’environ 1,5 mbj ce mois-ci, une estimation cohérente avec les calculs du ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, à l’issue de la dernière réunion interministérielle de l’OPEP+ mi-juillet.