(New York) La Bourse de New York a terminé le mois sur une hausse, accélérant en fin de séance vendredi en grande partie grâce aux performances d’Apple et de Facebook, dont les titres ont atteint de nouveaux records.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average est monté de 0,44 % à 26 428,32 points.  

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a grimpé de 1,49 % à 10 745,27 points, échouant à une vingtaine de points de son record atteint le 20 juillet.

L’indice élargi S&P 500 a pris 0,77 % à 3271,12 points.

Sur l’ensemble du mois, le Dow Jones est monté de 2,4 %, le NASDAQ de 6,8 % et le S&P 500 de 5,5 %.

Au lendemain de résultats trimestriels très nettement supérieurs aux attentes de Wall Street, les actions d’Apple (+10,47 %) et de Facebook (+8,17 %) ont décollé pour toucher un nouveau plus haut.

Celle d’Amazon (+3,70 %), qui a doublé son bénéfice net au deuxième trimestre, a aussi progressé.

En revanche, Alphabet, la maison mère de Google et de YouTube, a cédé 3,28 % après avoir fait part d’un recul sur un an de ses profits, qui se sont tout de même établis à 7 milliards de dollars.

« Ce qui est bon pour ces géants n’est pas nécessairement bon pour le reste des entreprises », a averti Art Hogan, spécialiste des marchés pour National Holdings.

« Il est tentant de confondre ce que font les Gafa avec ce que fait le marché de manière générale », poursuit l’expert.

De fait, d’autres grands noms de la place new-yorkaise ont affiché un visage moins radieux en faisant leur bilan de santé trimestriel.

C’est notamment le cas des majors pétrolières américaines Chevron (-2,70 %) et ExxonMobil (+0,50 %), qui ont toutes deux perdu des milliards de dollars entre avril et juin sous l’effet de la chute des cours du pétrole brut. Les deux compagnies prévoient de réduire leurs coûts dans les mois à venir.

Le fabricant américain d’engins de chantier et de construction Caterpillar – un baromètre de l’économie réelle – a perdu 2,82 %. Le groupe a enregistré des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre, mais a prévenu que la pandémie de coronavirus rendait l’avenir particulièrement incertain.

Le laboratoire pharmaceutique américain Merck (+1,58 %) a pour sa part dévoilé des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre et relevé ses prévisions annuelles estimant que le pire de l’impact de la pandémie de nouveau coronavirus était derrière lui.

Impasse au Congrès

Par ailleurs, les investisseurs ont attendu en vain l’annonce d’un compromis entre démocrates et républicains au Congrès sur un nouveau plan de relance, censé soutenir les entreprises et les ménages américains frappés par les conséquences du coronavirus.

L’aide supplémentaire de 600 dollars par semaine versée aux chômeurs prend fin vendredi, mais aucune prolongation ou adaptation de cette mesure exceptionnelle n’était à l’horizon.

Selon Art Hogan, « le marché pourrait manifester sa frustration » face à l’impasse des négociations.

« Si la Bourse se met à baisser, on pourrait voir les acteurs politiques du Capitole se montrer enclins à collaborer beaucoup plus rapidement », poursuit l’expert.

Au rang des indicateurs de vendredi, l’activité économique dans la région de Chicago, à forte dominante manufacturière, a fait un bond spectaculaire en juillet, repassant dans le vert et atteignant son plus haut niveau depuis mai 2019, selon l’indice des directeurs d’achats de l’association ISM.

La confiance des consommateurs aux États-Unis est elle repartie à la baisse en juillet, plombée par le rebond de la COVID-19 dans le pays, selon l’estimation finale de l’enquête de l’Université du Michigan.

Quant aux dépenses des ménages, elles ont augmenté de 5,6 % en juin, en-dessous des prévisions des analystes, selon les données du département du Commerce.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine baissait à 0,5298 % vers 16 h 40, contre 0,5462 % jeudi soir.