(New York) Les prix du pétrole ont fini proches de l’équilibre mardi, à la veille d’une réunion du Comité de suivi de l’accord des principaux pays exportateurs (JMMC), qui doivent débattre de l’allègement à venir des coupes de leur production.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a terminé à 42,90 dollars à Londres, en hausse de 0,4 % ou 18 cents par rapport à la clôture de lundi.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois d’août a gagné 0,5 % ou 19 cents, à 40,29 dollars.

Les 13 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs 10 partenaires, rassemblés sous le terme OPEP+, se retrouvent mercredi par webcams interposées pour évaluer « les conditions du marché de l’énergie, les niveaux de production et de conformité » à l’accord en vigueur, selon le cartel.

Cette réunion désormais mensuelle, très attendue par le marché, doit statuer sur le niveau des coupes de production de l’alliance pour le mois d’août : passeront-elles à 7,7 millions de barils par jour (mbj), comme prévu, ou seront-elles maintenues à 9,6 mbj, comme l’espèrent les « bulls », investisseurs ayant parié sur la hausse des cours ?

Mardi, le comité technique conjoint (JTC) de l’OPEP+, chargé d’établir des recommandations pour le lendemain, a tenu sa réunion.

« Ces réunions mensuelles du JTC et du JMMC envoient un message rassurant, à savoir que nous sommes prêts, désireux et capables de faire face aux conditions changeantes du marché », a déclaré le secrétaire général de l’OPEP Mohammed Barkindo en introduction du JTC, selon le compte Twitter du cartel.  

« Nous devons rester agiles et préparés, car la bataille contre cette pandémie “sauvage” n’est pas terminée », a-t-il ajouté.

Selon Helima Croft, analyste de RBC, le JMMC de mercredi « devrait approuver la proposition saoudienne d’entamer le processus de réduction progressive des coupes en août, encouragé par les gages de conformité plus forte des pays signataires et par l’amélioration de la demande ».

La production de l’OPEP a d’ailleurs de nouveau reculé au mois de juin, selon le rapport mensuel du cartel paru mardi, signe du sérieux de chacun de ses membres à se conformer aux coupes drastiques.

Les investisseurs sont également toujours très attentifs à l’évolution de la pandémie, car de nouvelles mesures de confinement « ralentissent la croissance économique et freinent la demande d’énergie », a expliqué Avtar Sandu, de Phillip Futures.

« Le risque clair et présent d’une deuxième vague de coronavirus entrave toute tentative de faire monter les prix du pétrole », a abondé Tamas Varga, de PVM.