(New York) Wall Street a terminé en ordre dispersé vendredi à l’issue d’une séance relativement calme, qui a toutefois vu le Dow Jones et le S&P 500 franchir de nouveaux records.

L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a grappillé 0,08 % pour finir à 28 645,26 points. L’indice élargi S&P 500 a lui glané moins d’un point, s’établissant à 3240,02 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a en revanche cédé 0,17 %, à 9006,62 points après 11 séances de hausse consécutives.

« Il y a eu des mouvements significatifs en décembre », observe Art Hogan de National. Depuis, le Dow Jones s’est en effet apprécié de 2,1 %, le NASDAQ de 3,9 % et le S&P 500 de 3,2 %.

« Le marché s’est habitué au fait que de nombreuses sources d’inquiétude présentes l’an dernier sont absentes cette année », ajoute M. Hogan.  

Principal motif de soulagement pour les acteurs du marché, l’accord commercial préliminaire entre les États-Unis et la Chine, confirmé par les deux parties mi-décembre, qui a permis aux indices de poursuivre leur progression et d’atteindre des niveaux inédits.

Le bras de fer commercial dans lequel sont engagées les deux premières économies mondiales depuis près de deux ans, à coup de surtaxes douanières réciproques, pèse lourdement sur la croissance mondiale.

Plusieurs analystes ont également imputé la hausse continue des indices new-yorkais à la politique accommodante de la Réserve fédérale et à l’éloignement des craintes de récession aux États-Unis.   

« Rallye du père Noël »

La séance de vendredi a par ailleurs marqué le troisième jour du « Rallye du père Noël », à savoir la traditionnelle hausse des indices boursiers lors des cinq dernières séances de décembre et des deux premières de janvier, à une période où les échanges sont généralement limités.

Certains observateurs envisagent toutefois un futur repli technique de la Bourse new-yorkaise, qui mettrait fin à la hausse quasi-ininterrompue depuis octobre. Une soudaine escalade des tensions commerciales sino-américaines pourrait également entraîner le déclin des principaux indices.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine était en recul vers 16 h 30 HE, s’établissant à 1,875 % contre 1,894 % la veille à la clôture.

Parmi les valeurs du jour, Comcast est monté de 0,29 %. D’après un article du Wall Street Journal publié jeudi, l’opérateur américain est en pourparlers pour acquérir la plateforme de divertissement gratuite Xumo. NBCUniversal, filiale du câblo-opérateur, prépare en effet la mise en service en avril 2020 de Peacock, une plateforme de streaming qui sera disponible gratuitement pour les abonnés de la chaîne, et sans doute payante pour les autres.

Apple a lâché 0,04 %. Selon la Nikkei Asian Review, le géant californien envisage d’acquérir le spécialiste des écrans LCD Japan Display (JDI), qui serait également en discussion avec le groupe japonais Sharp. Dans un communiqué, JDI a toutefois affirmé qu’aucune décision n’avait pour l’heure été prise.

Boeing a grappillé 0,07 %. L’avionneur américain a annoncé jeudi le départ à la fin de l’année de son conseiller spécial pour les litiges liés aux deux accidents mortels du 737 MAX. En début de semaine, le patron du groupe, Dennis Muillenburg, très critiqué pour sa gestion de la crise que traverse Boeing, avait été contraint à la démission.

La chaîne de magasins d’art, de décoration d’intérieur et d’encadrement The Michaels Companies a bondi de 32,9 % après avoir annoncé qu’Ashley Buchanan, dirigeant chez Walmart, prendrait les rênes du groupe à partir de janvier.