La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, vendredi, pendant que ses consœurs des États-Unis manifestaient une certaine exubérance liée à l’annonce d’une entente commerciale partielle avec la Chine.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a glissé de 7,52 points pour terminer la séance avec 16 415,16 points.

Les principales pertes émanaient vendredi des secteurs des matériaux et des services aux collectivités, qui ont cédé respectivement 2,4 % et 1,2 %. À l’opposé, les groupes de l’énergie et de la finance ont gagné 1,9 % et 0,7 %.

À New York, le Dow Jones a grimpé de 319,92 points à 26 816,59 points, tandis que l’indice élargi S&P 500 a pris 32,14 points à 2970,27 points. L’indice composé du NASDAQ s’est pour sa part apprécié de 106,26 points à 8057,04 points.

Les États-Unis ont annoncé en fin d’après-midi une suspension de la hausse des tarifs sur 250 milliards US de biens chinois qui devait entrer en vigueur mardi, et la Chine a accepté d’acheter de 40 milliards US à 50 milliards de produits agricoles américains, dans le cadre d’un cessez-le-feu conclu entre les deux plus grandes économies du monde après 15 mois de guerre commerciale.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 75,77 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 75,22 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 1,15 $ US à 54,70 $ US le baril, tandis que celui de l’or a cédé 12,20 $ US à 1488,70 $ US l’once. Le prix du cuivre s’est quant à lui adjugé 1,45 cent US à 2,63 $ US la livre.

Un accord partiel

Aux États-Unis, les indices étaient montés encore plus haut en cours de séance alors que le président américain, Donald Trump, distillait des commentaires positifs sur les négociations en cours entre représentants américains et chinois, saluant entre autres l’atmosphère « plus chaleureuse » entre les délégations.

Le Dow Jones a même frôlé les 2 % quand le locataire de la Maison-Blanche a affirmé en fin de séance que les deux parties avaient conclu un accord commercial partiel.

« Nous sommes parvenus à un accord très important de phase 1 », a dit le président américain à la presse après une rencontre avec Liu He, le principal négociateur chinois.

Faute de détails concrets immédiatement disponibles, les indices ont toutefois perdu un peu de terrain juste avant la clôture.

« On a attendu toute la journée d’avoir des détails sur cet accord […] et le peu qui en ressort semble être plus limité que ce qu’on espérait », soulignait Christopher Low, de FTN Financial.

« Il n’en reste pas moins que c’est une très bonne nouvelle et que les gains du jour s’ajoutent à ceux engrangés la veille dans l’anticipation de cette annonce », a-t-il ajouté.

Les rendements sur le marché obligataire ont fortement augmenté après l’annonce de l’accord, signe, selon lui, « que les craintes de récession ont beaucoup diminué chez les investisseurs ».

Le taux à 10 ans sur la dette américaine montait ainsi à 1,731 %, contre 1,668 % à la clôture jeudi.

Sur la semaine, le Dow Jones et le NASDAQ se sont appréciés de 0,9 % et le S&P 500 de 0,6 %.

Wendy’s en Europe

Les deux premières puissances économiques mondiales sont engagées depuis plus d’un an dans une guerre commerciale menée à coup de lourdes taxes sur les importations.

Ces tensions pesant sur la croissance économique mondiale et les résultats des entreprises, les investisseurs accueillent positivement tout signal allant dans le sens d’un apaisement.

Les multinationales particulièrement sensibles aux relations sino-américaines en ont en tout cas profité, le fabricant d’engins de chantiers Caterpillar montant par exemple de 4,61 %, le vendeur de produits chimiques Dow de 5,05 % et le géant informatique Apple de 2,66 %, enregistrant ainsi un record.

Les semi-conducteurs étaient également en forme : Micron Technology s’est apprécié de 4,21 %, AMD de 4,83 %, Nvidia de 1,62 % et Qualcomm de 2,31 %. Tout comme les grandes entreprises chinoises cotées à Wall Street à l’instar d’Alibaba (+4,14 %).

La chaîne de restauration rapide Wendy’s a grimpé de 3,95 % après avoir annoncé son intention de servir des petits-déjeuners dans tous ses restaurants américains et de s’étendre en Europe, en commençant par le Royaume-Uni.