(Londres) Les prix du pétrole poursuivaient leur progression lundi en cours d’échanges européens, après une fin de semaine marquée par des hausses et alors que les importations chinoises d’or noir sont restées vigoureuses.

Vers 5 h 30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 62,03 dollars à Londres, en hausse de 0,80 % par rapport à la clôture de vendredi.

À New York, le baril américain de WTI pour octobre prenait 0,78 % à 56,96 dollars.

« La Chine a de nouveau importé considérablement plus de pétrole en août », a souligné Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.

Selon les données des douanes, le premier importateur mondial de pétrole brut a acheté à l’étranger 42,17 millions de tonnes en août, soit 3 % de plus qu’en juillet, a précisé M. Fritsch.

Hormis ces données, le marché digérait le limogeage du ministre de l’Énergie saoudien, remplacé dimanche par le demi-frère du puissant prince héritier Mohammed ben Salmane.

Ce changement à la tête du ministère de l’Énergie « ajoute de l’incertitude » sur le marché du pétrole, a expliqué Neil Wilson, analyste pour Markets.com.

Le départ de Khaled al-Faleh survient quelques jours après son remplacement au poste de président d’Aramco, le géant pétrolier public.

Les analystes avaient vu dans la mise à l’écart de M. Faleh d’Aramco le signe d’un mécontentement au sein du pouvoir saoudien quant aux cours actuels du brut, jugés trop bas pour permettre une entrée en Bourse de l’entreprise dans des conditions optimales.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, dont la Russie, doivent par ailleurs se réunir jeudi à Abou Dabi, pour contrôler l’application d’un accord convenu fin 2018 pour réduire l’offre.

« Il n’y a pas grand-chose que les alliés peuvent faire pour doper des prix affaiblis, hormis considérer de nouvelles baisses de production », a expliqué Ipek Ozkardeskaya, analyste pour London Capital Group.