(New York, Toronto) Wall Street a terminé nettement dans le vert lundi, misant sur des mesures de soutien supplémentaires à l’économie en Chine et en Allemagne et rassurée par la prolongation de la période d’exemption accordée par Washington au géant chinois des télécoms Huawei.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a progressé de 0,96% à 26 135,79 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, s’est apprécié de 1,35% à 8002,81 points et le S&P 500 a pris 1,2 % à 2923,65 points.  

Les acteurs du marché ont bien accueilli plusieurs nouvelles économiques, dont «l’espoir de mesures de soutien en Chine et en Allemagne», selon Nate Thooft de Manulife Asset Management.  

Selon des informations de presse, Pékin souhaiterait réformer son système de crédit aux entreprises, tandis que Berlin envisagerait de débloquer une enveloppe de 50 milliards d’euros en cas de crise économique, une récession en Allemagne ayant officiellement été qualifiée de «possible» au troisième trimestre.

Le conflit commercial qui oppose la Chine aux États-Unis a par ailleurs connu une accalmie lundi alors que l’administration Trump a accordé un nouveau répit au géant chinois des télécoms Huawei.

Le ministère américain du Commerce a prolongé lundi pour 90 jours la première période d’exemption accordée en mai à certains clients et fournisseurs américains de Huawei.  

«Il y a une lueur d’espoir concernant la possibilité d’un accord entre les deux pays. Le scepticisme reste de mise, mais les marchés privilégient les nouvelles positives», a commenté M. Thooft.

Les compte-rendus publiés mercredi par de la Réserve fédérale américaine (Fed), puis jeudi par la Banque Centrale Européenne (BCE) sur leur précédente réunion de politique monétaire sont également particulièrement attendus des investisseurs.

Mais ces derniers restent sur le qui-vive après une semaine chaotique à Wall Street, marquée par une extrême volatilité sur le marché des actions.

Mercredi dernier, le Dow Jones avait connu sa pire séance de l’année, lâchant plus de 3%, avant de regagner du terrain jeudi et vendredi.

Un vent de panique avait alors soufflé lorsque le taux d’intérêt sur les bons du Trésor américains à dix ans est passé temporairement sous celui des bons à deux ans, un phénomène connu sous le nom d’«inversion de la courbe des taux» et généralement considéré comme un indicateur avancé de récession.

Lundi, le rendement à 10 ans remontait nettement, s’établissant à 1,60% vers 16h15, tandis que le taux à 2 ans était de 1,55%.

«Il y a beaucoup de messages contradictoires avec des mouvements brusques dans un sens comme dans l’autre», a avancé M. Thooft.

«Cela est exacerbé par le fait qu’on est au mois d’août, et que les volumes et la liquidité sont plus faibles, car c’est une période de vacances», a ajouté l’expert.

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a pris 154,26 points (+0,9%) pour clôturer à 16 304,05 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 75,20 cents US, par rapport à son cours moyen de 75,27 cents US de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le baril de pétrole pour livraison en octobre a grimpé de 1,33 $US, à 56,14 $ US, alors que le prix du lingot d’or pour livraison en décembre a reculé de 12 $ US, à 1511,60 $ US l’once.

Le prix de la livre de cuivre pour livraison en septembre a grimpé de 65 cents US, à 2,60 $ US.