La période de pointe des résultats trimestriels et de mi-année s’achève sur les marchés boursiers nord-américains.

Parmi ce dernier contingent d’entreprises qui feront rapport cette semaine, les investisseurs québécois auront un intérêt particulier pour la demi-douzaine d’entreprises établies au Québec qui feront le point sur leurs récents résultats et leurs perspectives d’affaires.

Demain, on suivra notamment l’énoncé trimestriel du producteur d’énergie électrique Innergex, qui développe et exploite des centrales hydrauliques, éoliennes et solaires au Canada, aux États-Unis, en France et au Chili.

Les attentes des investisseurs et des analystes envers Innergex sont élevées, alors que sa valeur boursière vient de franchir le seuil des 2 milliards, à 15 $ par action, assortie d’un rendement en dividende de 4,6 % rendu alléchant avec le repli des rendements obligataires.

Parmi les analystes, on anticipe des revenus d’environ 165 millions, en hausse de 10 % sur un an, alors que le bénéfice brut (avant intérêt, impôt et amortissement) est attendu en hausse de 15 %, à 135 millions.

Mercredi, quatre entreprises seront attendues.

Le distributeur et détaillant en alimentation Metro, dont la valeur boursière approche les 13,5 milliards dans la foulée de son acquisition des pharmacies Jean Coutu, dévoilera les résultats de son troisième trimestre.

Parmi les analystes, on anticipe des résultats avantagés par l’inflation des prix en alimentation, mesurée récemment à son plus haut en trois ans au Canada.

Les revenus sont attendus à 5,2 milliards, soit une hausse de 15 %, alors que le bénéfice net approcherait les 235 millions, en forte majoration de 40 % sur un an.

Aussi mercredi, CAE, qui construit des simulateurs de vol à Montréal et exploite des centres de formation de pilotes à l’étranger, livrera son énoncé de premier trimestre à l’occasion de l’assemblée annuelle des actionnaires.

Les attentes des investisseurs sont élevées envers cette entreprise dont la valeur boursière vient de franchir les 9,6 milliards, à 36 $ par action, en hausse substantielle de 44 % depuis le début de l’année.

Les analystes tablent sur un chiffre d’affaires de 854 millions, en hausse annualisée de 17 %, alors que le bénéfice net pourrait avoir progressé de 12 %, aux environ de 78 millions.

Deux autres entreprises québécoises suivront avec leur énoncé de résultats : Fiera Capital et le fabricant d’équipement Savaria pour les personnes à mobilité réduite.

Chez Fiera Capital, dont la valeur boursière s’est repliée sous le milliard de dollars au fil des tumultes dans les marchés d’investissement, les analystes anticipent des résultats encore en progression grâce à la croissance des actifs sous gestion – qui atteignent 149 milliards – ainsi qu’à l’intégration des récentes acquisitions de firmes spécialisées dans certaines catégories d’actifs financiers.

Quant à Savaria, dont la valeur boursière avoisine les 580 millions, les analystes prêteront une attention particulière, au-delà des résultats, à la mise à jour de son plan de croissance accélérée par des acquisitions de PME spécialisées en Amérique du Nord et en Europe.

Les analystes anticipent des revenus de deuxième trimestre aux environs de 100 millions, soit un bond de 50 % sur un an. En contrepartie, le bénéfice net est attendu en hausse de 6 %, aux environs de 6,8 millions.

Jeudi

Ventes au détail aux États-Unis

Jusqu’à récemment, les principaux indicateurs de la consommation aux États-Unis se sont démarqués par leur résistance aux coups de frein qui se multiplient dans les autres secteurs de l’économie américaine. Mais était-ce encore le cas en juillet ? On le saura jeudi avec la mise à jour mensuelle des statistiques des ventes au détail. Aussi, le géant Walmart, qui vaut 290 milliards US en Bourse, fera jeudi son énoncé trimestriel de résultats et de perspectives d’affaires.

Jeudi

Production industrielle aux États-Unis

Déjà en ralentissement, l’économie mondiale serait maintenant au seuil d’une « récession industrielle », avertissent des économistes, au vu d’indicateurs de plus en plus embrouillés par la guerre commerciale. Dans ce contexte, où en est la production industrielle aux États-Unis ? Est-ce que le ralentissement de croissance des derniers mois se continue ou, pire, s’accentue ?