(New York. Toronto) Wall Street a fini en ordre dispersé mercredi malgré une hausse résolue durant une bonne partie de la séance, dans l’attente d’une rencontre entre le président Donald Trump et son homologue Xi Jinping en marge du G20, attendue comme un prélude à une potentielle détente commerciale.

Selon les résultats définitifs à la clôture, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,04 %, à 26 536,82 points.

L’indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a avancé de 0,32 %, à 7909,97 points et l’indice élargi S&P 500 a abandonné 0,12 % à 2913,78 points.

L’indice élargi S&P 500 a abandonné 0,12 % à 2913,78 points.

Le marché avait nettement avancé dès l’ouverture dans le sillage de propos jugés encourageants du secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin.  Celui-ci s’est montré confiant sur l’issue de la rencontre entre les présidents américain et chinois prévue samedi au Japon.  

« Nous avons parcouru environ 90 % du chemin (vers un accord) et je pense qu’il est possible que nous y parvenions », a-t-il déclaré à la chaîne de télévision CNBC depuis Bahreïn.

Mais le vent d’optimisme s’est essoufflé en fin de séance.

Fed

« Le marché évolue de manière très modérée cette semaine, dans l’attente de nouvelles qui émergeront du G20 et du débat actuel sur les taux d’intérêt de la la Banque centrale américaine » (Fed), a analysé Nate Thooft de Manulife AM.

En plein débat sur l’utilité ou non d’une baisse de taux en juillet, le patron de l’institution américaine a été particulièrement malmené par le président américain mercredi. « C’est grâce à moi qu’il est là et il veut montrer qu’il est un dur. Qu’il nous montre qu’il est un dur, mais il ne fait pas un bon boulot ! » a affirmé M. Trump au sujet de Jerome Powell sur la chaîne Fox Business.

La Chine a également fait l’objet de ses critiques et menaces matinales, le président affirmant qu’il pourrait imposer de nouvelles taxes punitives sur 300 milliards US de produits chinois, à 10 % ou 25 % en cas de nouvel échec dans les tractations. Si cette menace était mise à exécution, les États-Unis auront imposé des tarifs douaniers punitifs sur l’ensemble des importations de produits chinois dans le pays.

Donald Trump a par ailleurs accusé son réseau social préféré, Twitter, de le censurer pour favoriser la gauche. Il a également affirmé que Google truquait les résultats de son moteur de recherche au profit, selon lui, des médias de gauche.

Malgré ces attaques, Twitter a gagné 1,4 %. Alphabet, maison mère de Google, a reculé de 0,7 %.

Parmi les autres valeurs, la célèbre application de partage de photos Instagram, propriété de Facebook (-0,6 %), a annoncé mercredi qu’elle allait insérer des publicités dans sa rubrique Explorer, qui permet aux usagers de découvrir de nouveaux contenus susceptibles de les intéresser.

Le groupe de logistique FedEx (+2,5 %) a averti mardi soir que la guerre commerciale allait affecter son activité dans les prochains mois, malgré des résultats satisfaisants lors de l’année fiscale écoulée.

Au rang des indicateurs du jour, les commandes industrielles de biens durables ont chuté en mai, pour la troisième fois en quatre mois, plombées par la baisse des commandes dans le secteur des transports, notamment Boeing.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse mercredi, même si le cours du pétrole brut a avancé et fait grimper avec lui le secteur de l'énergie.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a retraité de 59,06 points (-0,4%) pour terminer la séance avec 16 345,73 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 76,16 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 75,91 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 1,55 $ US à 59,38 $ US le baril, tandis que celui de l'or a cédé 3,30 $ US à 1415,40 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est déprécié quant à lui de 1,95 cent US à 2,72 $ US la livre.