(New York) La Bourse de New York a terminé en légère baisse vendredi à l’issue d’une séance hésitante, reprenant son souffle à la fin d’une semaine de gains conséquents.

Son indice vedette, le Dow Jones, a reculé de 0,1 %, à 26 719,13 points, et l’indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a perdu 0,2 %, à 8031,71 points.

L’indice élargi S&P 500 a cédé 0,13 % pour finir à 2950,46 points.

Ce dernier « avait terminé jeudi à un niveau record, pour la première fois depuis avril, à la faveur d’un marché se focalisant sur trois éléments : les commentaires très accommodants du patron de la Banque centrale européenne Mario Draghi, le coup de fil entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping, et le ton prudent de la Réserve fédérale », relève Art Hogan de National Holdings.  

« En gros, le marché a grimpé en misant sur le fait que les Banques centrales vont abaisser leur taux d’intérêt et qu’un accord avec la Chine est imminent », ajoute-t-il.  

Sur la semaine, le Dow Jones s’est apprécié de 2,4 %, le NASDAQ de 3 % et le S&P 500 de 2,2 %.  

Le S&P 500 est en hausse de 7 % depuis le début du mois.

Aussi les investisseurs ont-ils marqué une pause vendredi et se sont placés en retrait.

Ajout sur la liste noire

Les investisseurs vont désormais tourner un peu plus leur attention vers la rencontre prévue entre les présidents américain et chinois au sommet du G20 au Japon, les 28 et 29 juin.  

« Les deux pays vont probablement continuer pendant encore des années à être en compétition. Mais si on peut apaiser un peu les tensions, en particulier si on peut revenir sur les taxes douanières imposées depuis l’an dernier, on se retrouvera dans une situation où l’économie continuera à croître suffisament pour permettre aux entreprises de payer des dividendes et de rembourser leurs dettes », remarque Karl Haeling de LBBW.  

« Dans le même temps, comme on n’est jamais à l’abri d’une volte-face de Trump, les entreprises vont rester hésitantes et l’inflation devrait rester à un niveau suffisament bas pour ne pas obliger la Fed à relever ses taux », ajoute-t-il. « C’est une situation gagnant-gagnant. »

Les indicateurs du jour étaient de leur côté mitigés.  

Les reventes de logements aux États-Unis ont rebondi plus fort que prévu en mai, inscrivant leur première progression depuis deux mois, selon les données de l’Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Des indices PMI ont par ailleurs montré une croissance moins forte que prévu de l’activité dans le secteur manufacturier et dans le secteur des services aux États-Unis.

Le secteur des semi-conducteurs s’est inscrit dans le rouge alors que le ministère américain du Commerce a ajouté cinq entreprises chinoises à sa liste noire des entreprises auxquelles il est interdit de vendre de la technologie américaine sauf autorisation spéciale, sur laquelle figure déjà Huawei.

Micron Technology a cédé 2,6 %, Advanced Micro Devices 3 %, et Nvidia 1,5 %.

Le groupe de santé UnitedHealth a grappillé 1,82 %. Selon le Wall Street Journal, le groupe a accepté de racheter la société spécialisée dans les paiements de soins de santé Equian pour 3,2 milliards de dollars.

À Toronto, l’indice de référence de Bay Street a gagné 1,4 % sur l’ensemble de la semaine, mais a légèrement retraité vendredi, malgré une hausse du cours du pétrole et de l’or, qui ont été soutenus par l’anxiété géopolitique qui entoure une potentielle confrontation militaire entre les États-Unis et l’Iran.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 49,40 points pour terminer la séance avec 16 525,43 points.

Neuf des onze secteurs du TSX ont reculé, dirigés par celui de la santé, qui a plongé de 3,1 % en raison de la chute des titres de plusieurs sociétés de cannabis. L’action de Canopy Growth a perdu 7,6 % après la publication de ses résultats du quatrième trimestre, qui ont fait état d’une plus importante perte nette que l’an dernier.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 75,69 cents US, en baisse par rapport à celui de 75,81 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 36 cents US à 57,43 $ US le baril, tandis que celui de l’or a gagné 3,20 $ US à 1400,10 $ US l’once. Le prix du cuivre s’est pour sa part déprécié de 0,75 cent US à 2,70 $ US la livre.