(New York et Toronto) La Bourse de New York a terminé dans le vert lundi, les investisseurs affichant un optimisme prudent à l’entame d’une semaine marquée par une réunion de la Banque centrale américaine (Fed) tandis que le NASDAQ profitait de l’avancée de Facebook.

L’indice à forte coloration technologique a gagné 0,6 %, à 7845,02 points, à la faveur notamment de la progression de 4,2 % de l’action du réseau social. Ce dernier doit dévoiler mardi les détails d’un projet signant son entrée dans l’univers des cryptomonnaies.  

L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a grappillé 0,09 %, à 26 112,53 points, tandis que l’indice élargi S&P 500 a aussi pris 0,09 %, à 2889,67 points.

« Les investisseurs attendent avant tout de voir ce qui va se passer avec la Fed, la tendance est plutôt à la retenue », a estimé Christopher Low de FTN Financial.  

Le Comité de politique monétaire de l’institution doit se réunir mardi et mercredi.  

Si la pression pour baisser les taux d’intérêt est montée d’un cran ces dernières semaines de la part des marchés comme de Donald Trump, la Banque centrale ne devrait pas appuyer sur la détente mercredi.  

Mais les courtiers de Wall Street seront à l’affût du moindre signal sur les décisions à venir de l’institution ; ils misent notamment à une grande majorité sur une baisse des taux en juillet.

Cette hypothèse a été renforcée par le dernier indicateur en date, l’indice mensuel Empire State, qui a montré que l’activité manufacturière avait enregistré un ralentissement brutal dans la région de New York en juin.

« Il est important de se rappeler que c’est le premier rapport portant sur un mois entier depuis que les discussions commerciales entre les États-Unis et la Chine se sont dégradées début mai », a souligné M. Low. « Il faut voir si cet indice régional est conforté par d’autres, mais il arrive après plusieurs autres statistiques décevantes sur l’activité manufacturière », a-t-il ajouté.

Sotheby’s racheté par Drahi

Les acteurs du marché restent aussi en retrait car l’incertitude demeure sur plusieurs autres points, a remarqué Patrick O’Hare de Briefing.  

« Que va-t-il sortir de la réunion du G20 et de l’éventuelle rencontre entre les présidents (Donald) Trump et Xi (Jinping) ? Comment les responsables du Congrès et de la Maison-Blanche vont-ils mener les discussions sur le budget et éviter de nouvelles tensions autour du plafond de la dette ? Les indicateurs vont-ils montrer un ralentissement de l’activité économique ? »

La séance a aussi été marquée lundi par l’annonce de deux grosses opérations d’ampleur.

Le géant de la pharmacie Pfizer (+0,28 %) va racheter la société de biotechnologie spécialisée en oncologie Array BioPharma pour une valeur d’entreprise de 11,4 milliards US.  

La maison de vente aux enchères Sotheby’s a bondi pour sa part de 58,6 % après l’annonce de son acquisition par l’homme d’affaires Patrick Drahi dans une opération la valorisant à 3,7 milliards US.

Boeing a pris 2,2 % alors que s’ouvrait le salon aéronautique du Bourget près de Paris, en pleine crise autour de son avion-vedette, le 737 MAX. Si l’avionneur fait tout son possible pour une reprise des vols du MAX au plus tôt, le patron de la branche aviation commerciale du géant de Seattle a souligné que ce sont les « régulateurs qui décideront de la date de retour en service » de l’avion.

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a progressé de 51,54 points à 16 353,45 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 74,59 cents US, en baisse par rapport à celui de 74,71 cents US de vendredi dernier.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 58 cents US à 51,93 $ US le baril, tandis que celui de l’or a rendu 1,60 $ US à 1342,90 $ US l’once. Le prix du cuivre a pour sa part avancé de 1,7 cent US à 2,65 $ US la livre.