La Bourse de New York a terminé nettement dans le rouge mercredi, affectée par des propos du président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, éloignant la perspective d’une baisse des taux d’intérêt à court terme.

L’indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a perdu 0,6 % à 26 430,14 points et l’indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a cédé 0,6 % à 8049,64 points. L’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,75 %, à 2923,73 points.

Les indices avaient pourtant démarré la séance dans le vert, entraînés par le bond d’Apple (+5 %) après ses résultats trimestriels solides et des chiffres encourageants sur l’emploi américain. Mais ils sont passés en territoire négatif quand, à l’issue d’une réunion de deux jours du Comité de politique monétaire de la Fed, son président a estimé que la faiblesse de l’inflation était la conséquence de facteurs « temporaires ».

Or c’est notamment en raison de la faiblesse de l’inflation que la Fed, en mars, a repoussé le moment de relever ses taux. Et le président Donald Trump ne cesse de reprocher à la Banque centrale d’avoir « constamment » relevé les taux malgré l’inflation basse. Résultat : plus de la moitié des acteurs du marché estimait avant cette réunion que la Fed déciderait d’abaisser ses taux au moins une fois d’ici la fin de l’année. En estimant que l’inflation pourrait remonter bientôt, Jerome Powell a éloigné cette perspective.

Alors que le NASDAQ et le S&P 500 viennent d’atteindre de nouveaux records, certains courtiers de Wall Street en ont profité pour retirer leurs mises. Apple contre Microsoft « On assiste actuellement à une sorte de bras de fer entre ceux qui pensent que les marchés ont encore pas mal d’espace devant eux pour progresser et ceux qui pensent que les indices ont déjà énormément grimpé depuis le début de l’année et veulent engranger des profits », a commenté Nate Thooft de Manulife Asset Management. « Les résultats trimestriels des entreprises sont au final assez impressionnants si on considère qu’on s’attendait à un repli moyen des bénéfices de 4 % et qu’on devrait finalement avoir une stagnation, voire une légère hausse des profits », a-t-il souligné.

Les indicateurs américains sont de bonne tenue mais « il reste encore beaucoup d’incertitudes sur la croissance mondiale », a remarqué M. Thooft.

Les prix du pétrole et des métaux ont aussi retraité, entraînant avec eux l’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto, qui a clôturé en baisse de 77,98 points à 16 502,75 points. Les secteurs de l’énergie et des matériaux ont encaissé les pertes les plus prononcées, de 2,8 % pour cent et 1,6 % respectivement.

Ces reculs ont été partiellement contrebalancés par la hausse de 0,86 % du secteur des technologies de l’information-un des rares groupes du TSX à avoir progressé mercredi. Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 74,54 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 74,50 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 31 cents US à 63,60 $ US le baril, tandis que celui de l’or a rendu 1,50 $ US à 1284,20 $ US l’once. Le prix du cuivre a plongé de 10,25 cents US à 2,80 $ US la livre.

-Avec La Presse canadienne