(New York) La Bourse de New York, de retour d'un long week-end, a terminé en ordre dispersé lundi à l'entame de la semaine la plus chargée de la saison des résultats d'entreprises, soutenue entre autres par le secteur de l'énergie.

L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a cédé 0,18% pour terminer à 26 511,05 points tandis que l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 0,22% pour clôturer à 8015,27 points et l'indice élargi S&P 500 a grappillé 0,1% pour finir à 2907,97 points.

Fermée vendredi à l'occasion des fêtes de Pâques, Wall Street a redémarré tranquillement lundi alors que la plupart des marchés européens étaient fermés.

«On est clairement resté dans une fourchette d'échanges limitée», a observé Peter Cardillo de Spartan Capital.

L'attention des investisseurs est surtout centrée cette semaine sur les publications des comptes trimestriels des entreprises, environ un tiers des sociétés du S&P 500 devant dévoiler leurs performances.

Selon le cabinet FactSet, les analystes prévoient maintenant que l'ensemble des entreprises du S&P 500 feront part en moyenne d'un bénéfice par action en repli de 3,8%.

«Pour l'instant, les résultats dévoilés sont mitigés, juste un peu mieux qu'attendu», a commenté M. Cardillo. «Mais on aura vraiment une meilleure appréciation à la fin de la semaine», a-t-il ajouté en mettant notamment en avant les résultats à venir de Facebook, Microsoft et Amazon.

Lundi, les chiffres du groupe américain de produits d'hygiène de grande consommation Kimberly-Clark, qui a quasiment quintuplé son bénéfice net au premier trimestre, ont été bien reçus (+5,4%) tandis que ceux du groupe de services pétroliers américain Halliburton (-0,13%), qui a fait part d'un bénéfice par action juste au-dessus des attentes, ont été accueillis plus fraîchement.

La séance a par ailleurs été marquée lundi par la vigueur du secteur de l'énergie, le sous-indice le représentant au sein du S&P 500 ayant bondi de 2,05%.

À l'instar des majors Chevron (+1,65%) ou ExxonMobil (+2,19%), il a profité de la nette hausse des cours du pétrole. Ce derniers ont terminé à leur plus haut niveau depuis près de six mois à New York comme à Londres après l'officialisation par la Maison-Blanche de la fin des exemptions qui permettaient à huit pays l'achat de pétrole iranien malgré des sanctions américaines.

De façon plus générale, «le S&P 500 évolue désormais à moins de 1% du record atteint en clôture le 20 septembre 2018 après avoir chuté de 19,8% entre le 20 septembre et le 24 décembre 2018», a rappelé Sam Stovall de CFRA.

«En conséquence, beaucoup pensent que l'indice, qui a bondi de 23% en seulement quatre mois, s'est redressé trop rapidement», a-t-il relevé.

Toutefois, a-t-il ajouté, l'ampleur et la vitesse de ce rebond ne sont pas si surprenantes puisqu'à chaque fois que la Bourse a perdu plus de 20% depuis la Seconde Guerre mondiale, il a fallu en moyenne seulement quatre mois pour faire revenir l'indice à son niveau d'avant la chute.

L'indice de référence de la Bourse de Toronto s'est écarté du niveau record qu'il avait atteint la semaine dernière, même si le secteur de l'énergie a avancé avec le cours du pétrole brut, qui a atteint un sommet de près de sept mois.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 35,53 points pour terminer la séance avec 16 577,28 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 74,89 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 74,73 cents US de jeudi dernier.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 1,48 $ US à 65,55 $ US le baril, tandis que celui de l'or a gagné 1,60 $ US à 1277,60 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est déprécié de 1,85 cent US à 2,90 $ US le baril.