(TORONTO, NEW YORK) La Bourse de Toronto a clôturé en hausse hier, l’élection d’un gouvernement conservateur en Alberta ayant soutenu le secteur de l’énergie, tandis que les indices reculaient à New York.  

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 42,04 points pour terminer la séance avec 16 544,24 points.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a retraité de 3,12 points à 26 449,54 points, tandis que l’indice élargi S&P 500 a perdu 6,61 points à 2900,45 points. L’indice composé du NASDAQ s’est déprécié de 4,15 points à 7996,08 points.

Le secteur clé a profité de l’élan des prix du pétrole, plus tôt dans la journée, et des données plus fortes que prévu au sujet de l’économie chinoise, dévoilées pendant la nuit, lesquelles ont stimulé les perspectives de la demande de brut, a observé Candice Bangsund, gestionnaire de portefeuille pour Fiera Capital.

Les prix du pétrole ont cependant reculé avec la publication sur un rapport décevant faisant état d’une baisse moins importante que prévu des réserves américaines.

Le contrat à terme sur le baril de brut pour livraison en juin a baissé de 32 cents US à 63,87 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

« Manifestement, un leadership conservateur est favorable aux entreprises. Alors cela pourrait aussi être ce qui a stimulé le secteur de l’énergie au Canada », a estimé Mme Bangsund lors d’une entrevue.

Le gain de 1,38 % du secteur de l’énergie a été alimenté par les actions de Canadian Natural Resources, Crescent Point Energy et Cenovus Energy, qui ont toutes avancé de plus de 3 %.

À New York, l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,23 % à 2900,45 points. Le sous-indice représentant le secteur au sein du S&P 500 a reculé de 2,89 % jeudi. Il affiche la moins bonne performance de tous les secteurs depuis le début de l’année.

« Entre les résultats d’entreprises de bonne tenue dans leur ensemble et les indicateurs sur la Chine, on aurait pu s’attendre à ce que le marché soit à un niveau plus élevé, mais clairement les entreprises de la santé ont pesé », a remarqué Bill Lynch, de la société d’investissement Hinsdale Associates.

« On ressent de nombreuses inquiétudes sur les propositions de réforme du système de santé faites par certains candidats de gauche », a expliqué M. Lynch.

Et ces craintes ont été ravivées par les commentaires du directeur général de l’assureur United Health, qui a estimé mardi que la mise en œuvre d’une couverture universelle pronée par certaines de ces propositions pourrait « déstabiliser le système de santé ».

Des indicateurs chinois ont par ailleurs apaisé les inquiétudes sur la croissance mondiale : le Produit intérieur brut du pays s’est stabilisé à 6,4 % sur un an au premier trimestre, en dépit d’une demande mondiale en baisse et de la guerre commerciale avec Washington, tandis que la production industrielle et les ventes au détail ont été meilleures que prévu en mars.