La puissante et influente Réserve fédérale américaine, ou Fed de son surnom, fait le point mercredi sur son analyse de la conjoncture économique et le suivi de sa politique monétaire.

Cet énoncé de la Fed sera hautement suivi dans les marchés financiers et boursiers, surtout en raison de ses commentaires très changeants faits depuis la hausse de taux d'intérêt en décembre, qui avait accentué la forte correction qui sévissait alors en Bourse.

Au cours des dernières semaines, aussi, certains indicateurs de la conjoncture économique aux États-Unis, comme les ventes au détail et la création d'emplois, ont montré des signes de faiblesse.

« Les plus récentes données de l'emploi aux États-Unis, plutôt faibles, pourraient renforcer l'approche de "patience" de la Fed avant sa prochaine hausse de taux. Elle rejoindrait aussi les autres banques centrales, notamment la Banque du Canada et la BCE en Europe, qui vient de reporter sa prochaine hausse de taux jusqu'en 2020 », signale Ksenia Bushmeneva, économiste à la Banque TD, dans un récent billet.

Au Mouvement Desjardins, les économistes notent dans leur plus récente analyse du marché obligataire que « les commentaires très prudents de la Fed et quelques données économiques décevantes laissent entrevoir une remontée encore plus graduelle et limitée des taux d'intérêt nord-américains. Une seule augmentation des taux directeurs américains est maintenant prévue en 2019, probablement en septembre ».

À la Banque Nationale, les économistes soulignent dans leur « Mensuel économique » de mars que « la plus récente enquête de la Fed auprès des directeurs des prêts révèle que les banques resserrent maintenant leurs normes de prêt à certaines entreprises. Si cette tendance se confirme, elle ne serait pas de bon augure pour les perspectives économiques des États-Unis vers 2020 ».

Par conséquent, s'attendent les économistes de la Nationale, « la Fed continuera de se montrer patiente dans son approche de la normalisation de la politique monétaire » (remontée des taux d'intérêt) afin d'éviter de « trop resserrer les conditions financières ».

« La Fed comprend aussi que les incertitudes reliées au commerce international, un ralentissement du marché immobilier résidentiel et la possibilité d'une inversion de la courbe des rendements [marché obligataire à court terme] menacent de faire dérailler la croissance américaine. »

MERCREDI

Résultats records pour Couche-Tard ?

Le géant des dépanneurs fait part mercredi des résultats du troisième trimestre de son exercice 2019. Seront-ils à la hauteur des attentes suscitées parmi les analystes et les investisseurs boursiers lors d'un trimestre de profitabilité « anormalement élevée » dans le marché hivernal de l'essence aux États-Unis ? Par ailleurs, que fera Couche-Tard de cet afflux de liquidités ? Parmi les analystes, on prévoit des revenus au troisième trimestre aux environs de 17,4 milliards US, ce qui serait une croissance enviable de 10 % sur un an. En conséquence, le bénéfice net du trimestre est pressenti en forte hausse de 34 %, soit 626 millions US.

VENDREDI

BRP fait le point

Le constructeur de véhicules de randonnée fera le point sur ses résultats de fin d'exercice 2019, terminé le 31 janvier, ainsi que sur ses perspectives d'affaires des prochains trimestres. BRP pourra-t-il réconforter ses actionnaires durement éprouvés en Bourse ces derniers mois, alors que se profile un freinage des dépenses de consommation en Amérique du Nord et en Europe ? Parmi les analystes, on anticipe un bénéfice net au 4e trimestre en baisse annualisée de 28 %, autour de 82 millions, malgré une progression des revenus de 14 %, aux environs de 1,4 milliard. Pour tout l'exercice, le bénéfice net de BRP est attendu en croissance de 8 %, autour de 298 millions, alors que les revenus devraient approcher les 5,1 milliards, en hausse de 14 % environ.