Les marchés boursiers nord-américains ont terminé la séance de mardi sur une note de relative stabilité, les gains des actions du cannabis et des biens de consommation de base ayant contrebalancé les reculs des secteurs de la technologie, de la finance, de l'industrie et des matériaux.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 10,88 points, à 16 067,91 points.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a retraité de 33,97 points à 26 057,98 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a perdu 2,21 points à 2793,90 points. L'indice composé du NASDAQ s'est déprécié de 5,16 points à 7549,30 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,79 cents US, par rapport à son cours moyen de 75,91 cents US de lundi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 2 cents US à 55,50 $ US le baril, tandis que celui de l'or a reculé de 1 $ US à 1328,50 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est apprécié de 0,15 cent US à 2,95 $ US la livre.

Wall Street peu sensible à Jerome Powell

Wall Street a terminé en petite baisse mardi après une prise de parole du patron de la banque centrale, Jerome Powell, réitérant sa volonté d'être « patient » avant toute décision sur les taux en raison des perspectives d'inflation.

Les indices ont évolué tout au long de la séance entre hausse et baisse dans le sillage de l'intervention de Jerome Powell devant des sénateurs.

Au cours de cette prise de parole suivie d'une séance de questions-réponses, le dirigeant de la Fed a averti que l'inflation aux États-Unis allait ralentir quelque temps, surtout à cause des bas prix de l'énergie.

C'est donc « le bon moment » pour la Fed « d'être patiente et d'attendre de voir » avant toute décision sur les taux, a-t-il indiqué.

« L'interprétation des propos de M. Powell a été perçue globalement positivement. Les investisseurs ont entendu ce qu'ils avaient envie d'entendre : la Fed va rester accommodante et scruter les indicateurs économiques avant d'agir », a réagi Nate Thooft, de Manulife AM.

Le faible taux d'inflation constitue un argument supplémentaire plaidant en faveur d'une pause dans les hausses de taux. En décembre, l'indice PCE n'a atteint en glissement annuel que 1,7 %, et 1,9 % sans les prix de l'énergie et de l'alimentation, a précisé M. Powell.

« Il est désormais difficile d'imaginer une inflation qui pourrait déclencher une hausse de taux subite », a affirmé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial.

De tels commentaires sont traditionnellement suivis d'une hausse des actions. Mais celles-ci n'ont pas décollé mardi, car des propos similaires ont déjà été tenus par l'hôte de la banque centrale et qu'ils sont intervenus simultanément à des indicateurs économiques mitigés.

Parmi les valeurs du jour, Fiat Chrysler a abandonné 1,54 % à New York. Le constructeur automobile italo-américain a annoncé la construction d'une usine de production de voitures à Detroit, la première depuis 27 ans à « Motor City », dans le cadre d'un plan d'investissements de 4,5 milliardsUS devant créer 6500 emplois aux États-Unis.

Tesla a cédé 0,30 %. Son PDG, Elon Musk, a vertement critiqué mardi le gendarme américain de la Bourse, la SEC, en fustigeant tout particulièrement ses mécanismes de contrôle, ce qui risque d'envenimer des relations déjà tendues entre les deux parties. Un juge a donné à M. Musk deux semaines pour convaincre la justice de sa bonne foi après les accusations de la SEC lui reprochant d'avoir violé les termes d'un accord conclu l'an dernier pour solder une enquête.

AT & T a avancé de 0,29 %. Le projet de rachat de Time Warner par le fournisseur de services téléphoniques est conforme à la loi, a affirmé mardi en appel la justice américaine après avoir été saisie par le ministère de la Justice (DoJ).

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans reculait à 2,639 % vers 21 h 45 GMT, contre 2,663 % lundi à la clôture, et celui sur la dette à 30 ans à 3,007 %, contre 3,027 % la veille.

-Avec Agence France-Presse