Les grands indices boursiers nord-américains ont rebondi vendredi, après avoir clôturé en baisse la veille.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 12,15 points pour terminer la journée avec 16 031,01 points.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a pris 181,18 points à 26 031,81 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 s'est emparé de 17,79 points à 2792,67 points. L'indice composé du NASDAQ a progressé de 67,84 points à 7527,54 points.

« Les négociations commerciales avec la Chine et les États-Unis semblent susciter un certain optimisme sur le marché », a observé Kathryn Del Greco, vice-présidente et conseillère en placement chez Gestion de patrimoine TD.

Le président américain Donald Trump a indiqué que la date butoir du 1er mars pour parvenir à un accord n'était pas une échéance rigide, mais qu'elle pourrait être reportée.

« Je pense que le marché commence tout juste à se rendre compte que ce n'est pas seulement un discours de relationniste qui essaie de nous placer dans une position de confiance, mais qu'en fait, il semble que des étapes matérielles se développent », a estimé Mme Del Greco.

Le marché torontois a vu son secteur des matériaux de base progresser de 0,2 %.

Barrick Gold a confirmé vendredi avoir « envisagé la possibilité » de fusionner avec sa rivale Newmont Mining, mais a précisé qu'aucune décision n'avait été prise à ce sujet.

Chaque fois qu'il y a une importante activité de fusion et d'acquisition, le secteur commence à se réveiller et les gens commencent à spéculer sur la prochaine cible potentielle, a noté Mme Del Greco. Cela génère une activité commerciale et un peu d'optimisme, a-t-elle souligné.

Une 9e semaine de hausse

Le Dow Jones a enregistré sa plus longue série de hausses hebdomadaires de suite depuis 1995. Soutenus depuis fin décembre par le ton plus accommodant de la Banque centrale américaine et par l'espoir d'un apaisement des tensions sino-américaines, les trois indices américains sont à leur plus haut niveau depuis novembre.

Vendredi, les acteurs du marché ont surtout réagi « à ce qui semble représenter des progrès significatifs vers la résolution du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine », a commenté Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.

Pour les investisseurs, « la guerre commerciale avec la Chine est déjà finie », a estimé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

Cette attitude optimiste est d'autant plus intéressante selon lui que dans le même temps se dessinent de nouvelles tensions avec l'Union européenne, qui prépare actuellement une liste d'entreprises américaines à viser si les Américains décidaient de taxer les voitures allemandes.

Toutefois, a estimé M. Skrainka, « les différends entre les États-Unis et l'Union européenne sont moins importants par leur nature et ils ne devraient pas constituer un frein significatif à la croissance mondiale ».

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans reculait à 2,654 %, contre 2,691 % jeudi à la clôture, et celui sur la dette à 30 ans à 3,016 %, contre 3,050 % la veille.

La promesse d'une résolution des négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis a également contribué à la hausse des prix du pétrole. Le cours du baril de brut a progressé de 30 cents US à 57,26 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Une résolution aurait un effet d'entraînement très positif sur l'économie mondiale et la consommation de produits de base, a estimé Mme Del Greco.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est apprécié de 75,91 cents US, en hausse de 0,13 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le cours de l'or a pris 5,00 $ US à 1332,80 $ US l'once, tandis que celui du cuivre s'est apprécié d'environ 6 cents US à 2,95 $ US la livre.