Les grands indices boursiers nord-américains ont progressé mercredi, après la publication du plus récent procès-verbal de la Réserve fédérale des États-Unis, qui a montré que la banque centrale se montrerait patiente en ce qui a trait à ses futures hausses de taux d'intérêt.

L'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 93,80 points pour terminer la séance à 16 031,24 points.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 63,12 points à 25 594,44 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 4,94 points à 2784,70 points. L'indice composé du NASDAQ s'est emparé de 2,30 points à 7489,07 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,94 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 75,54 cents US de la veille.

La Fed a publié en après-midi le compte rendu de sa plus récente réunion de deux jours sur sa politique monétaire, tenue fin janvier.

«Tous les yeux étaient tournés vers son contenu», a observé Kathryn Del Greco, vice-présidente et conseillère en placement chez Gestion de patrimoine TD.

Le procès-verbal a continué à conforter l'opinion voulant que la Fed reste patiente face à sa stratégie de hausse des taux d'intérêt. La publication a également suggéré que les décideurs politiques adoptaient une attitude attentiste en partie à cause de la récente paralysie partielle du gouvernement et des négociations commerciales en cours entre la Chine et les États-Unis.

«Il n'y a pas de nouvelles nouvelles dans les détails du procès-verbal», a-t-elle noté, ce qui a offert un facteur de stabilisation au marché. «Il n'y avait pas de surprises qui pourraient perturber le marché.»

La patience affiché par la Fed fait en sorte que l'écart entre les taux d'intérêt canadiens et ceux au sud de la frontière ne devrait pas s'élargir, a expliqué Mme Del Greco, ce qui entraîne un raffermissement du dollar canadien.

Une pause

«Le marché a finalement peu bougé, comme s'il faisait une pause, comme si on attendait de voir ce qui sortira des négociations commerciales», a avancé Karl Haeling de LBBW.

Le président américain a réaffirmé mardi que l'échéance du 1er mars, au-delà de laquelle les États-Unis menacent d'infliger à Pékin des surtaxes si aucun accord commercial n'a été trouvé, n'était « pas une date magique ». Mais peu d'éléments ont filtré mercredi des pourparlers en cours dans la capitale américaine.

Sur un autre front, Donald Trump a menacé d'imposer de nouvelles taxes douanières aux importations de voitures européennes si les négociations entre Washington et Bruxelles ne débouchaient pas sur un nouvel accord commercial.

De façon générale, «le marché des actions semble simplement vouloir monter, ne serait-ce que pour la simple raison que de nombreux investisseurs internationaux ont encore beaucoup de cash à investir», a estimé M. Haeling. «En l'absence de nouvelles catastrophiques, comme une récession ou la suspension par Trump des négociations commerciales, les indices devraient continuer à progresser», a-t-il prédit.