Wall Street a fini en ordre dispersé lundi, partagée entre l'optimisme autour de la reprise de discussions entre Pékin et Washington sur le front du commerce, et la crainte d'un potentiel nouveau shutdown aux États-Unis en fin de semaine.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a cédé 0,2 % pour finir à 25 053,11 points et le NASDAQ, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 0,13 % pour clôturer à 7307,90 points.

L'indice élargi S&P 500 a pris 0,07 % pour finir à 2709,80 points.

« Après quasiment six semaines de hausse ininterrompue, les investisseurs misent sur les discussions commerciales comme prochain carburant à la hausse des cours », a réagi Adam Sarhan de 50 Park Investments, ajoutant toutefois qu'ils attendaient « plus de clarté » sur les débats en cours.

À moins de trois semaines de l'issue d'une trêve commerciale fixée par le président américain et durant laquelle aucun tarif douanier supplémentaire n'a été imposé entre la Chine et les États-Unis, le représentant adjoint au Commerce américain, Jeffrey Gerrish, a entamé à Pékin des discussions préliminaires lundi.

Ces tractations doivent précéder des discussions jeudi et vendredi à Pékin entre les chefs des négociateurs : le représentant pour le Commerce Robert Lighthizer et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, côté américain et, côté chinois, le vice-premier ministre, Liu He, et le gouverneur de la Banque centrale, Yi Gang.

En parallèle, les indices ont toutefois été un peu affaiblis par la crainte d'assister à un nouveau blocage politique à Washington en fin de semaine.

La Maison-Blanche n'a pas écarté dimanche l'éventualité d'un nouveau shutdown si aucun accord n'était trouvé d'ici le 15 février avec les démocrates sur le financement du mur que le président républicain Donald Trump souhaite ériger à la frontière avec le Mexique.

« L'horloge tourne rapidement » ont averti les analystes de Charles Schwab, en référence au risque de deuxième blocage politique en quelques semaines.

Un accord avait été trouvé le 25 janvier pour mettre fin à une paralysie partielle des administrations américaines après 35 jours de blocage, un record dans l'histoire des États-Unis.

Parmi les valeurs du jour, la banque d'affaires américaine Morgan Stanley va racheter pour 900 millions US Solium Capital, une société canadienne spécialisée dans la gestion des rémunérations de salariés et dirigeants à base d'actions, effectuant ainsi sa plus grosse acquisition depuis la crise financière. Son titre a perdu 1,47 % à Wall Street.

Le géant du streaming Netflix a perdu 0,5 %. « Roma », une de ses productions, a triomphé dimanche aux récompenses britanniques du cinéma (Bafta) en remportant les prix du meilleur film et du meilleur réalisateur (Alfonso Cuaron), une confirmation de la place incontournable qu'occupe désormais le groupe dans le cinéma.

La Bourse de Toronto a clôturé la séance en baisse, tirée vers le bas par la faiblesse des secteurs de l'industrie et des matériaux, alimentée par les problèmes de SNC-Lavalin et le recul du cours de l'or.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a retraité de 64,48 points pour terminer la journée à 15 568,85 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,22 cents US, comparativement à son cours moyen de 75,36 cents US de vendredi.

À la Bourse des matières premières, le cours du pétrole brut a reculé de 31 cents US à 52,41 $ US le baril, tandis que celui de l'or a cédé 6,60 $ US à 1311,90 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est déprécié de 2,05 cents US à 2,79 $ US la livre.