Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé en baisse jeudi, tirés vers le bas par les craintes de ralentissement économique mondial, alors que certaines difficultés émergent dans la résolution du différend commercial entre les États-Unis et la Chine.

Les inquiétudes se sont accrues après que la Commission européenne a réduit ses perspectives de croissance pour la zone euro de 1,9 % en 2018 à 1,3 % cette année, a souligné Kash Pashootan, chef de la direction et chef des investissements de First Avenue Investment Counsel.

En outre, l'optimisme des investisseurs à l'égard d'un éventuel accord commercial chinois s'est évaporé lorsque le conseiller économique de la Maison-Blanche, Larry Kudlow, a déclaré que les deux plus grandes économies du monde étaient encore loin de parvenir à s'entendre.

Selon certains médias, il semble peu probable que le président américain Donald Trump rencontre le président chinois Xi Jinping avant la date limite du 1er mars. Cette date est évoquée par l'administration américaine pour relever les droits de douane de 25 % sur des marchandises chinoises d'une valeur de 200 milliards US.

M. Pashootan a estimé que les marchés pourraient continuer à chuter au cours des prochaines sessions, mais il ne croit pas que cela se transformera en plongeon comme à la fin de 2018.

Les inquiétudes suscitées par le ralentissement économique mondial ont fait reculer les prix du pétrole brut et ont amené le principal indice du parquet torontois à annuler ses gains réalisés la veille.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a reculé de 8,95 points pour terminer la séance avec 15 703,36 points. Le secteur de l'énergie a enregistré le déclin le plus prononcé, soit 2,35 %.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a cédé 220,77 points à 25 169,53 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a retraité de 25,56 points à 2706,05 points. L'indice composé du NASDAQ a lâché 86,93 points à 7288,35 points.

« On voit réapparaître les inquiétudes d'un ralentissement généralisé de la croissance mondiale qui avaient tant chahuté les marchés au quatrième trimestre », a relevé William Lynch de Hinsdale Associates.

Aussi n'est-il pas étonnant selon lui de voir les investisseurs retirer un peu d'argent de la table après plusieurs semaines de rebond.

D'autant plus que les résultats d'entreprises du jour étaient sans éclat.

Twitter en particulier a chuté de 9,84 %. Le groupe a certes engrangé son premier bénéfice annuel en 2018 mais il a aussi fait part de prévisions un peu décevantes pour le trimestre en cours et d'une baisse du nombre de ses usagers mensuels actifs.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,27 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 75,82 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a cédé 1,37 $ US à 52,64 $ US le baril, tandis que celui de l'or a rendu 20 cents US à 1314,20 $ US l'once. Le prix du cuivre a avancé de 0,8 cent US à 2,83 $ US la livre.