Wall Street a terminé en forte baisse lundi, affaiblie par le plongeon des titres Caterpillar et Nvidia dans le sillage d'annonces de résultats financiers inférieurs aux anticipations, dans un contexte de ralentissement de l'économie en Chine.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a perdu 0,8 % pour terminer à 24 528,22 points, et le NASDAQ, à forte coloration technologique, a lâché 1,1 % à 7085,68 points.

L'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,8 % à 2643,85 points.

Membre éminent de l'indice Dow Jones et baromètre de l'état de l'économie mondiale, Caterpillar a été lourdement sanctionné lundi, perdant 9,13 % après s'être attendu à une stagnation du marché chinois cette année, un pays qui représente 10 % à 15 % de ses ventes d'engins de construction.

Le groupe de semi-conducteurs Nvidia a quant à lui dégringolé de 13,82 % après avoir revu à la baisse sa perspective de chiffre d'affaires trimestriel en raison de la décélération de l'économie dans le même pays.

« Les annonces de Caterpillar et Nvidia n'étaient pas anticipées, et cela donne évidemment une tonalité négative à ce début de semaine très chargée en résultats d'entreprises », a réagi Bill Lynch de Hinsdale Associates.

Une flopée de résultats de géants de la cote sont attendus dans les prochains jours, notamment de groupes technologiques vulnérables à l'état de l'économie mondiale.

Apple (-0,9 %) ouvrira le bal mardi, en pleine déconfiture boursière et méventes d'iPhone, suivi mercredi par Facebook (1 %) - et son cortège de scandales - et Microsoft (-1,95 %). Amazon (-1,96 %) suivra jeudi, et la maison mère de Google, Alphabet (-1,9 %), fermera la ronde le 4 février, en début de semaine prochaine.

Hors du secteur technologique, Boeing (-0,3 %), Pfizer (-2,7 %), General Electric (-2,5 %) et Chevron (-0,9 %) doivent également livrer leurs comptes trimestriels cette semaine.

Les commentaires liés à la croissance chinoise seront scrutés dans la mesure où la santé de la deuxième économie mondiale fait partie des principales préoccupations des investisseurs, en pleine guerre commerciale avec les États-Unis.

L'essoufflement de la Chine, qui a enregistré en 2018 la plus faible croissance de son produit intérieur brut (PIB) en 28 ans, à 6,6 %, affecte par ricochet de nombreux groupes américains.

Les courtiers ont pour le moment été peu rassurés lundi par l'annonce d'une rencontre cette semaine entre le président Donald Trump et le négociateur en chef chinois, Liu He, en visite à Washington pour de nouvelles tractations commerciales, selon le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin.

Outre cette entrevue politique et les nombreux résultats d'entreprises prévus, les marchés seront focalisés cette semaine sur une réunion de la Banque centrale américaine, qui ne devrait toutefois pas aboutir à une hausse de taux, sauf énorme surprise, ainsi que sur un rapport mensuel sur les créations d'emplois, généralement très suivi à Wall Street.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, malgré qu'une baisse du cours du pétrole brut a fait reculer le secteur de l'énergie et que le groupe de l'industrie a souffert de l'avertissement de SNC-Lavalin au sujet de ses prochains résultats trimestriels.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 12,57 points pour terminer la journée à 15 378,62 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,41 ¢ US, comparativement à son cours moyen de 75,44 ¢ US de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 1,70 $  US à 51,99 $  US le baril, tandis que celui de l'or a gagné 5 $  US à 1305,90 $  US l'once. Le prix du cuivre s'est départi de 4,9 ¢ US à 2,68 $  US la livre.

- Avec La Presse canadienne