(New York) Les principaux indices de la Bourse new-yorkaise ont franchi de nouveaux records jeudi, ignorant la mise en accusation de Donald Trump, synonyme de procès en destitution pour le président américain, et la publication d’indicateurs contrastés.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,49 % pour clôturer à 28 376,96 points.  

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, est monté de 0,67 % pour terminer à 8887,22 points.

L’indice élargi S&P 500 s’est apprécié de 0,45 % à 3205,37 points, franchissant pour la première fois le seuil symbolique des 3200 points.

La place new-yorkaise n’a pas été affectée par le vote, mercredi soir, à la Chambre des représentants, dominée par les démocrates, en faveur de l’« impeachement » du milliardaire républicain de 73 ans pour « abus de pouvoir ».  

Il appartiendra désormais au Sénat, où les républicains ont la majorité, de juger Donald Trump, sans doute en janvier.

« Le marché va ignorer l’impeachment en grande partie et se focaliser sur les résultats d’entreprises, les taux d’intérêt et la politique de la Réserve fédérale », estime Art Hogan de National.  

Parmi les grands noms de la cote new-yorkaise, Nike a publié après la clôture des résultats dépassant les attentes des analystes.

Micron progresse

Au rang des indicateurs, les demandes d’allocation chômage sont redescendues à 234 000 pour la deuxième semaine de décembre, après avoir atteint leur plus haut en deux ans (252 000 demandeurs) la semaine précédente, selon les chiffres hebdomadaires du département du Travail.

Les reventes de logements aux États-Unis ont elle baissé en novembre contrariant les attentes des analystes, selon les données de l’Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Par ailleurs, les volumes d’échanges ont été relativement faibles sur le marché des actions cette semaine, note M. Hogan, ce qui a aidé les indices à battre leurs records.

L’an dernier à la même période, la Bourse new-yorkaise avait été lourdement handicapée par une multitude de facteurs négatifs, dont la guerre commerciale sino-américaine, la hausse des taux d’intérêt de la Fed et la paralysie des administrations américaines.   

« Tout le monde s’inquiétait d’une répétition de ce qu’il s’est passé en décembre dernier. Pour l’instant, on a été agréablement surpris. Cela pousse les gens à investir avant la fin de l’année », détaille M. Hogan.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans des bons du Trésor montait légèrement vers 16 h 40, à 1,922 % contre 1,917 % mercredi à la clôture.

Parmi les valeurs, le groupe de semi-conducteurs Micron a gagné 2,8 % après avoir fait état mercredi de résultats meilleurs que prévu.

Le groupe agroalimentaire ConaAgra, qui commercialise notamment les collations salées Slim Jim, a bondi de 15,9 % après la publication d’un bulletin de santé trimestriel dépassant les attentes des analystes.  

Boeing s’est apprécié de 0,9 %. Donald Trump a appelé Denis Muilenburg, le patron de l’avionneur américain, avant l’annonce, lundi, de la suspension de la production du 737 MAX, selon une source proche du dossier. Le MAX est cloué au sol depuis mars après deux accidents mortels ayant coûté la vie à 346 personnes.

Goldman Sachs a cédé 0,2 %. La prestigieuse banque d’affaires, dont d’anciens dirigeants sont mêlés à un scandale de plusieurs milliards de dollars de détournement du fonds d’investissement malaisien 1MDB, va accepter de plaider coupable aux États-Unis et de payer un peu moins de 2 milliards de dollars d’amende, affirme jeudi le Wall Street Journal.