(New York) La Bourse de New York a terminé en hausse pour la cinquième séance de suite mardi, atteignant tranquillement de nouveaux records alors que l’horizon pour la fin de l’année semble dégagé.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,11 % pour clôturer à 28 267,16 points.  

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, s’est apprécié de 0,10 % pour terminer à 8823,36 points et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,03 % pour finir à 3192,52 points.

« Le brouillard s’est complètement dissipé », observe Maris Ogg, gestionnaire de portefeuilles pour Tower Bridge Advisors.  

Après l’accord commercial conclu entre les États-Unis et la Chine et les élections législatives au Royaume-Uni, « on a désormais plus de certitudes sur le front commercial et sur le Brexit », souligne-t-elle.  

« On a de nouveau une courbe où les taux à long terme sont supérieurs aux taux à court terme et on a des politiques monétaires accommodantes qui ont permis à plusieurs économies de se relancer », ajoute-t-elle.  

De plus, les résultats des entreprises devraient facilement s’améliorer en 2020 au vu de la quasi-stagnation de leurs profits cette année.  

Certes les indices boursiers ont déjà bien grimpé depuis le début de l’année, de 21 % pour le Dow Jones ou de 33 % pour le NASDAQ.  

Mais face à des rendement à 2 % ou moins sur le marché de la dette, « le marché des actions reste clairement une destination de choix pour les investisseurs », estime Mme Ogg.  

Les indices ont aussi été soutenus mardi par des données encourageants sur l’économie américaine.

Côté immobilier, les mises en chantier de logements aux États-Unis ont augmenté plus que prévu en novembre (+3,2 %) tandis que les permis de construire ont atteint un nouveau pic depuis mai 2007.

La production industrielle aux États-Unis a par ailleurs progressé davantage qu’attendu en novembre (+1,1 %), avec le retour sur les chaines de montage des employés de General Motors après une longue grève de cinq semaines.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans des bons du Trésor montait un peu vers 21 h 15 GMT, à 1,878 % contre 1,871 % lundi à la clôture.

Sur le front des valeurs, Boeing s’est stabilisé après avoir perdu plus de 4 % la veille.  

Le constructeur aéronautique a officialisé lundi soir la suspension, à partir de janvier, de la production du 737 MAX. Son avion vedette est cloué au sol depuis mars, après deux accidents ayant fait 346 morts en quelques mois, et n’a toujours pas obtenu l’aval des autorités aériennes pour un retour dans le ciel.  

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Le constructeur aéronautique a officialisé lundi soir la suspension, à partir de janvier, de la production du 737 MAX.

Cette suspension de la production devrait également affecter les sous-traitants du groupe comme Spirit AeroSystems (-2,85 %) et General Electric (-0,63 %).

La compagnie aérienne Southwest (-0,31 %), plus gros client du 737 MAX, a pour sa part annoncé qu’elle prolongeait de nouveau la période pendant laquelle elle excluait l’appareil de ses vols, jusque mi-avril, emboitant ainsi le pas à American Airlines.

L’action de Fiat Chrysler à New York est montée de 1,52 % alors que le conseil de surveillance de PSA a, selon une source proche du dossier, donné mardi son aval à un accord de fusion avec le groupe américano-italien, ouvrant la voie à la création d’un géant européen de l’automobile dans un secteur en pleine mutation.

Netflix, qui a publié pour la première fois de nombreux détails sur ses activités à l’international au moment où son marché le plus mature en Amérique du Nord fait l’objet d’une concurrence féroce avec l’arrivée de Disney +, Apple TV et bientôt HBO Max, a grimpé de 3,70 %.