(New York) Wall Street a clôturé en légère hausse mercredi alors que la banque centrale américaine (Fed) semble prête à laisser ses taux inchangés pendant un certain temps et en attendant plus d’informations concrètes sur les négociations commerciales entre Washington et Pékin.

Son indice vedette, le Dow Jones, a progressé de 0,1 % à 27 911,30 points.  

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, s’est apprécié de 0,44 % à 8654,05 points et l’indice élargi S&P 500 de 0,29 % à 3141,63 points.

Les investisseurs surveillaient mercredi la dernière réunion monétaire de l’année de la Fed, qui a décidé de faire une pause après avoir déjà abaissé trois fois les taux cette année pour parer aux tensions commerciales et à la faiblesse de la croissance mondiale. La décision de les maintenir dans une fourchette comprise entre 1,5 % et 1,75 % a été prise à l’unanimité.

Alors que Donald Trump réclame des baisses de taux d’intérêt toujours plus fortes, la banque centrale a aussi signalé qu’elle pourrait laisser les taux inchangés en 2020.

Coup dur pour Boeing

« C’est un peu présomptueux de leur part de faire des prévisions à aussi long terme dans la mesure où la situation économique ou l’inflation pourrait changer d’ici là », remarque Bill Lynch de Hinsdale Associates. « Mais au vu de la croissance relativement modeste et de l’inflation qui reste relativement faible, la Fed ne peut sans doute pas justifier de modifier sa politique monétaire pour l’instant », ajoute-t-il.  

Les échanges sont par ailleurs restés modérés tout au long de la séance car « de nombreux investisseurs attendent de voir si oui ou non l’administration Trump va mettre en œuvre le 15 décembre les tarifs douaniers dont elle a parlé », estime M. Lynch.  

Si le Wall Street Journal a rapporté mardi que ces droits de douane supplémentaires sur environ 160 milliards de dollars de biens chinois pourraient être reportés, le principal conseiller économique de la Maison-Blanche a assuré que ceux-ci étaient toujours en discussion.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait à 1,791 % vers 16 h 30 contre 1,842 % à la clôture mardi.  

Sur le front des valeurs, Boeing s’est apprécié de 0,60 %.  

Le patron de l’agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) Steve Dickson a indiqué mercredi que le 737 MAX ne revolera pas avant 2020. Si c’est un coup dur pour le constructeur aéronautique, qui affirmait pouvoir obtenir le feu vert du régulateur en décembre, les marchés anticipaient déjà plus ou moins cette décision puisque les principales compagnies aériennes avaient déjà annulé tous leurs vols prévus sur cet appareil jusqu’en mars.

La chaîne de bricolage et d’articles pour la maison Home Depot, également membre du Dow Jones, a cédé 1,81 % après avoir dévoilé de nouvelles prévisions pour 2020.

Le géant pétrolier Chevron, qui a annoncé mardi soir une dépréciation de la valeur de ses actifs de 10 à 11 milliards de dollars pour faire face à l’abondance d’hydrocarbures alimentée par le boom des énergies de schiste, a perdu 1,41 %.  

Son concurrent ExxonMobil s’est replié de 0,14 % tandis que ConocoPhillips a perdu 0,13 %.

Le vendeur de jeux vidéo GameStop a chuté de 15,05 % après avoir révisé à la baisse ses prévisions annuelles.

Toronto termine la journée en baisse

Le dollar canadien s’est négocié en hausse mercredi, après que la Réserve fédérale des États-Unis a laissé son taux directeur inchangé tout en signalant qu’elle ne prévoyait pas toucher aux taux d’intérêt en 2020.

Le huard s’est négocié au cours moyen de 75,75 cents US, comparativement à son cours moyen de 75,57 cents US de la veille.

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a pour sa part clôturé en baisse de 11,09 points, à 16 939,61 points.

Sept des onze secteurs du parquet torontois ont reculé mercredi, en particulier ceux de l’immobilier et de la santé, qui ont respectivement cédé 2,42 % et 0,85 %. Le secteur des matériaux s’est distingué avec la principale hausse, une progression de 1,40 %.

Sur le marché des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 48 cents US à 58,76 $US le baril, tandis que celui de l’or a avancé de 6,90 $US à 1475,00 $US l’once. Le prix du cuivre s’est quant à lui apprécié de 2,4 cents US à 2,79 $US la livre.