Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

La prime proposée par Couche-Tard pour Caltex fait jaser les observateurs en Australie.

Après avoir initialement proposé 32 dollars australiens ($ AUS) par action, Couche-Tard offre 34,50 $ AUS par action pour Caltex et s’attend à ce qu’un « nombre important » d’actionnaires de la chaîne australienne puissent bénéficier d’une valeur supplémentaire pouvant atteindre 3,61 $ AUS provenant des crédits d’exonération liés au versement d’un dividende spécial.

D’influents investisseurs institutionnels australiens accordent ainsi une valeur globale de 36 $ AUS par action (après impôt) à cette offre, selon Daniel Butcher, de la firme CLSA.

Cet analyste estime que Couche-Tard doit bonifier de plus de 2 $ par action son offre pour espérer obtenir l’appui du conseil d’administration de Caltex. « L’offre doit s’élever à au moins 38,60 $ AUS pour espérer être acceptée », souligne-t-il dans une note publiée mercredi.

Notons qu’en date de vendredi, 1 $ AUS valait 0,90 $ CAN.

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Même si Couche-Tard a les moyens de financer entièrement par endettement une éventuelle acquisition de Caltex, il ne serait pas surprenant que l’entreprise annonce une émission de titres de 1 à 2 milliards de dollars, affirme le gestionnaire de portefeuille Charles Marleau, dans la lettre financière de Gestion Palos. « Je ne pense pas que Couche-Tard aimerait que sa cote de crédit soit abaissée par Standard & Poor’s ou Moody’s. »

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Si Caltex est une chaîne de stations-service australienne méconnue du grand public québécois, l’entreprise est bien connue des investisseurs sophistiqués d’ici. Les plus récents documents déposés auprès des autorités par la Caisse de dépôt et placement et Hexavest montrent que ces deux investisseurs institutionnels du Québec sont actionnaires de Caltex.

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La performance financière trimestrielle dévoilée en milieu de semaine par Bitfarms, une entreprise de Brossard, impressionne le fondateur et président de l’Académie Bitcoin. « Bitfarms est le mineur de bitcoins le plus efficient au monde. Certainement le plus profitable, souligne Jonathan Hamel. La différence avec Hut 8 est frappante. Presque 40 % de différence dans l’efficacité. Hut 8 prend 40 % plus d’énergie pour miner la même quantité de bitcoins. »

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Le titre du spécialiste montréalais de l’entretien ménager GDI est le grand gagnant boursier de novembre au Québec avec une appréciation de 23 % durant le mois. Bombardier et Dorel se sont aussi démarqués avec des bonds de 20 % chacun. Mention honorable à Gildan (+ 16 %).

Chez les perdants, Semafo (- 35 %), Theratechnologies (- 23 %), Alithya (- 16 %), Mediagrif (- 16 %) et Neptune (- 15 %) ont traversé un mois à oublier en Bourse.

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Molson Coors a perdu l’appui de la BMO cette semaine. Amit Sharma a retiré mardi sa recommandation d’achat sur le titre du brasseur. « Le plan de relance visant à mousser les revenus est insuffisant pour structurellement changer les perspectives », souligne l’analyste.

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Les titres québécois de Tecsys, Couche-Tard, Cogeco, Boralex, Bausch Health (l’ex-Valeant), CGI, Air Canada, BRP, WSP, GDI et Banque Nationale ont atteint cette semaine un nouveau sommet de la dernière année en Bourse. Molson Coors, Alithya, Theratechnologies, Rogers Sugar et LXR ont de leur côté touché un plancher des 52 dernières semaines.

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Le titre de Couche-Tard s’est apprécié de 4 % durant la première séance de la semaine. La journée de lundi a commencé avec la publication d’un rapport de BMO dans lequel l’analyste Peter Sklar recommande dorénavant l’achat de l’action, et s’est terminée avec le dévoilement de discussions entre Couche-Tard et Caltex. Selon des médias australiens, les pourparlers ont fait l’objet d’une fuite, ce qui a forcé Caltex à publier un communiqué.

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Un initié de Rogers Sugar a acheté mardi un bloc de 10 000 actions de l’entreprise montréalaise. Doug Whitehead a payé un prix unitaire de 4,63 $. L’action de Rogers Sugar a touché cette semaine son plus bas niveau depuis trois ans.