Grosse semaine pour les investisseurs en actions d’entreprises québécoises cotées en Bourse, alors qu’ils assisteront à une succession d’énoncés de résultats trimestriels et de perspectives d’affaires pour les prochains trimestres.

Ces énoncés seront-ils à la hauteur des attentes encore élevées en Bourse ?

Comment évoluent-ils en comparaison de ceux qui ont été mis à jour depuis deux semaines en Bourse américaine et en Bourse canadienne ? Et qui ont semblé réconforter les investisseurs au point de relancer les principaux indices de marché vers des sommets, en dépit des signaux d’affaiblissement dans l’économie mondiale ?

Cette semaine, donc, plus d’une dizaine d’entreprises québécoises qui sont milliardaires en valeur boursière attireront l’attention des investisseurs et des analystes.

Parmi celles-ci, mardi, on suivra les résultats de troisième trimestre du groupe d’assurance et de services financiers Industrielle Alliance (IAG), ainsi que les résultats de quatrième trimestre 2019 de CGI, la multinationale des services-conseils en informatique.

Chez Industrielle Alliance, qui pèse 6,7 milliards en Bourse, les analystes anticipent un repli de 1 % du bénéfice trimestriel, aux environs de 168 millions. S’il s’avère, ce repli serait une première en deux ans chez IAG.

Chez CGI, qui voisine les 24,5 milliards en Bourse, les analystes s’attendent à un bénéfice au quatrième trimestre encore accru de 12 %, aux environs de 330 millions, en conséquence de revenus en hausse de 7 %, au seuil de 3 milliards.

Pour tout l’exercice 2019 chez CGI, le bénéfice net est attendu en hausse de 14 %, autour de 1,3 milliard, alors que le chiffre d’affaires est prévu en hausse de 5 %, au-dessus de 12 milliards.

Power, Québecor et autres

Mercredi, au moins six entreprises québécoises de valeur boursière multimilliardaire retiendront l’attention des investisseurs et des analystes.

Entre autres, le conglomérat financier Power Corporation et sa filiale Financière Power, dont la valeur boursière combinée frôle les 32 milliards, sont attendus avec leurs résultats de troisième trimestre.

Chez la Financière Power, les analystes anticipent un bénéfice en repli pour le troisième trimestre de suite, aux environs de 550 millions.

Chez Power Corporation, avec l’apport des autres filiales et des participations en entreprises non financières, les analystes anticipent un rebond du bénéfice trimestriel aux environs de 340 millions, contre 199 millions il y a un an.

Aussi mercredi, le géant laitier et fromager Saputo, rendu à 15,4 milliards en Bourse, est attendu avec un bénéfice de son deuxième trimestre 2020 en hausse de 11 %, aux environs de 181 millions.

Ses revenus sont attendus en hausse de 10 %, autour de 3,7 milliards.

Chez le groupe de médias et de télécommunications Québecor, évalué à 7,5 milliards en Bourse, les analystes anticipent un bénéfice au troisième trimestre 2019 en baisse de 8 %, autour de 151 millions, en conséquence d’une croissance des revenus d’à peine 1 %, tout juste au-dessus du milliard.

Par ailleurs, chez l’entreprise Stella-Jones, un fabricant de poteaux à fils et de traverses de chemins de fer évalué à 2,5 milliards en Bourse, les analystes anticipent un bénéfice au troisième trimestre en forte hausse de 17 %, aux environs de 54 millions, en conséquence de revenus accrus de 3 %, autour de 652 millions.

Aussi mercredi, le producteur d’énergie Boralex, dont la valeur boursière frôle les 2 milliards, les analystes anticipent un deuxième trimestre de suite à perte : autour de 27 millions, contre 34 millions un an plus tôt. Ce recul est attendu en dépit des revenus encore en hausse annualisée de 27 %, autour de 99 millions.

Jeudi, deux des entreprises québécoises les plus connues en Bourse, la papetière spécialisée Cascades et le fabricant de jus et boissons Lassonde, sont attendues avec leurs résultats du troisième trimestre 2019.

Chez Cascades, évaluée à 1,1 milliard en Bourse, les analystes anticipent un bénéfice trimestriel inchangé aux environs de 36 millions, en dépit d’une progression des revenus de 6 %, aux environs de 1,25 milliard.

Aux Industries Lassonde, qui vaut 1,2 milliard en Bourse, on s’attend à un sixième repli de suite du bénéfice trimestriel, aux environs de 2,52 $ par action. Cet autre repli est prévu en conséquence d’une croissance des revenus d’à peine 2 %, autour de 428 millions.

Lundi et mardi

La conjoncture industrielle aux États-Unis

Des indicateurs-clés de l’économie industrielle aux États-Unis sont attendus en suivi des récents signaux qui laissaient poindre une amorce de récession dans ce secteur. Entre autres, les marchés financiers seront attentifs aujourd’hui au rapport sur les commandes des manufacturiers en septembre. Les attentes tendent vers un autre repli mensuel de l’ordre de 0,3 %. Mardi, les marchés financiers suivront les données de la balance commerciale (exportations/importations) en septembre. Les attentes tendent vers un déficit accru à près de 56 milliards US, ce qui serait le pire depuis le début de l’année.

Vendredi

L’emploi en octobre au Canada

Après quelques mois très positifs, les attentes envers le marché de l’emploi en octobre au Canada sont embrouillées par l’affaiblissement récent de certains indicateurs économiques. Au Mouvement Desjardins, par exemple, les économistes estiment « qu’après un gain cumulatif de 134 800 emplois en deux mois, le risque d’une contre-performance semble assez élevé pour octobre. De plus, la croissance économique est moins robuste depuis quelques mois. » À la Banque Nationale, les économistes notent que « pas moins de 358 000 emplois ont été créés dans le pays depuis le début de l’année, soit le meilleur total depuis 2002. Ce rythme n’est évidemment pas soutenable dans un contexte de pénurie croissante de main-d’œuvre, mais cela ne veut pas dire qu’un repli se produira immédiatement. »