(New York) Wall Street a terminé tout près de l’équilibre mardi, reprenant son souffle après plusieurs séances de progression ininterrompue dans un contexte d’apaisement des craintes commerciales et d’anticipation d’une baisse de taux de la banque centrale américaine.

Son indice vedette, le Dow Jones, a reculé de 0,05 %, à 26 048,51 points.

L’indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a baissé de 0,01 %, à 7822,57 points.

L’indice élargi S&P 500 a abandonné 0,03 %, à 2885,72 points.

Le Dow Jones a ainsi mis un terme à six hausses de suite tandis que le NASDAQ et le S&P 500 ont mis un terme à cinq séances de progression.

« Après cinq ou six séances de gains à la suite, l’heure est à la digestion », a réagi mardi Nate Thooft, de Manulife AM.

« Ceux qui ont participé ces derniers temps à la vague d’achats d’actions semblent avoir pris un peu leurs distances et les autres investisseurs ont continué à rester en coulisses », a ajouté le spécialiste.

La séance avait pourtant démarré sous de bons auspices mardi, dans le sillage d’un bond des places asiatiques. Celles-ci avaient été soutenues par un nouveau stimulus économique des autorités chinoises pour aider leur économie battant de l’aile.  

Beyond Meat chute

Selon un document diffusé lundi, Pékin devrait autoriser les autorités locales à émettre des obligations spéciales pour assurer le financement de chantiers d’infrastructures à travers la Chine (autoroutes, liaisons ferroviaires, énergie…).

« C’est positif car cela montre que la Chine est encore prête à faire le nécessaire pour aider son économie », a résumé Nate Thooft.

Malgré le recul des indices new-yorkais mardi, les entreprises chinoises cotées à Wall Street ont profité de ce nouveau soutien de Pékin : Alibaba a grimpé de 1,8 % à la clôture, JD.com de 2,7 % et Baidu de 3,2 %.

Ce nouveau plan chinois survient alors que la guerre commerciale avec Washington peine à accoucher d’un accord depuis un an. Dans ce contexte de guerre larvée, la Chine n’a pas confirmé mardi qu’une rencontre en tête-à-tête entre le président, Xi Jinping, et son homologue américain, Donald Trump, était bien prévue à l’occasion du G20.

Du côté américain, les conséquences négatives de la guerre commerciale et l’inflation relativement basse continuent à faire anticiper à une large majorité d’investisseurs une baisse de taux d’intérêt cet été. Ce recul des taux, s’il avait lieu, rendrait les conditions d’emprunt plus avantageuses aux États-Unis.

Parmi les autres valeurs du jour, le laboratoire Merck a pris 0,6 %. Le groupe a reçu le feu vert de l’autorité américaine du médicament pour utiliser son produit vedette Keytruda dans le traitement de certains cancers de la tête et du cou.

La start-up américaine Beyond Meat, qui propose des steaks et des saucisses à base de plantes, a plongé de 25 %. La banque américaine JPMorgan Chase a abaissé sa perspective sur le titre mardi, principalement pour des raisons techniques puisque le cours de l’action a été multiplié par environ sept depuis ses débuts boursiers à la mi-mai.

Les opérateurs de téléphonie mobile Sprint et T-Mobile ont reculé de respectivement 5,9 % et 1,6 % alors que dix procureurs généraux ont déposé une plainte pour s’opposer, au nom de la concurrence, à leur fusion.

Les secteurs des matériaux et de l’énergie ont aidé la Bourse de Toronto à clôturer en hausse. L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a progressé de 32,50 points pour clôturer à 16 248,76 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 75,31 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 75,37 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut s’est apprécié de 1 cent US à 53,22 $ US le baril, tandis que celui de l’or a gagné 1,90 $ US à 1331,20 $ US l’once. Le prix du cuivre s’est apprécié de 1 cent US à 2,67 $ US la livre.